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Sur tous les voiliers il y a obligatoirement un radeau de survie autogonflable. Ce radeau n’est pas capable de naviguer, il est fait pour rester sur place maintenu par son ancre flottante en attendant les secours.

Cela se justifie quand un cargo, un paquebot, un avion  est en perdition. Dans ces cas là, on a pu signaler la position du naufrage par radio et il faut attendre les secours sans trop dériver. C’est vrai également pour un bateau de plaisance près des côtes. 100 miles c’est encore près des cotes, à portée de VHF qui est obligatoire.

N’avoir que cela, ce n’est pas compatible avec un voilier hauturier qui ne peut pas forcément communiquer, qui est en voyage depuis des mois ou des années et dont personne ne connait la position exacte dans l’immensité de l’océan. 

Bien sur il y a la balise de détresse qui peut signaler la position du naufrage et alerter les secours. Mais elle peut-être en panne, on peut la perdre dans la tourmente, on peut tout simplement ne plus savoir ou elle est dans la panique d’un moment qui ne doit jamais arriver. Quelle qu’en soit la raison, il arrive qu’un bateau disparaisse sans qu’on détecte le signal de la balise.
Dans certains Vendée Globe, comme dans de nombreuses grandes courses, des solitaires disparaissent sans aucune trace, malgré leur équipement obligatoire et une préparation pointue de la sécurité.
Alors pourquoi la balise de ces marins professionnels n’a t’elle pas fonctionné ?  Si les balises ont prouvé leur efficacité, on ne peut pas remettre sa vie uniquement à une machine qui n’est pas fiable à cent pour cent

Plus efficace encore que la balise, c’est le téléphone portable par satellite genre Iridium ou Inmarsat. Il permet d’appeler et d’expliquer vocalement ce qui se passe et où on est précisément. Encore faut il que l’avoir emporté et gardé en état de fonctionnement à l’issue du naufrage.

C’est le CROSS Gris nez qui coordonne les opérations de sauvetage des marins français en difficulté dans une zone du monde hors les cotes françaises couvertes par un autre CROSS. Il est indispensable de connaitre son numéro de téléphone: 00 33 (0) 321 872 187. 
En les appelant pour donner ses coordonnées GPS, on fait la même chose qu’une balise de détresse dont on peut économiser l’achat. En plus, la communication vocale  permet de donner des explications supplémentaires sur les circonstances et l’étendue des difficultés. Pour économiser les batteries, il est facile de convenir que l’on communique toutes les 6 heures par exemple. Si on arrive au bout du forfait, n’importe quel téléphone peut appeler un téléphone satellite et personne ne regardera au prix quand il s’agit de sauvegarde humaine.

Il faut donc préparer l’équipage à l’éventualité de devoir quitter le voilier, de vouloir survivre plusieurs semaines dans des conditions précaires … mais surtout, il faut être capable de  naviguer avec des moyens rustiques pour atteindre par soi même une côte salvatrice. 
Car rien n’est jamais perdu, des expériences de survie exemplaires démontrent que l’on peut se sortir de situations apparemment désespérées.