Pour notre croisière en 2019, nous avIons prévu de retourner en Mer Ionienne, à l’autre extrémité de la Grèce.
Notre vol depuis la France est arrivé à Rhôdes le 31 juillet 2019, et nous avons rejoint notre voilier, qui est situé à l’île de Léros, par ferry.
Avec un vol retour le 2 septembre, nous avons eu plus d’un mois de navigation en Grèce, et avons rejoint Aigion, dans le Golfe de Corinthe, où nous avons mis le voiler à sec pour l’hiver.
Notre programme pour un mois de navigation a été le suivant :
Il nous faut préparer le bateau pour plus d’un mois de navigation.
D’importants travaux de maintenance du moteur ont été réalisés par les services de la marina.
Les deux journées sont ainsi consacrées à :
Après avoir préparé le café, nous partons à 7H15 dans un petit vent d’ouest, qui forcit en navigation.
A l’arrivée à 11H30, on a 25 noeuds de vent de face. Les conditions météo n’ont pas permis de hisser les voiles. Il n’y a pas de doute, nous sommes sortis du Dodécanèse et sommes entrés dans les Iles Cyclades ! En fin de matinée, nous trouvons aisément une place au fond de la baie. Il n’y a que deux autres voiliers à l’ancre.
Levitha est une petite ile des Cyclades, habitée par une famille ainsi que quelques pêcheurs. La famille tient une taverna, à laquelle on accède par un « sentier » après 15 mn de marche. Il n’y a aucune pancarte ni de prix affichés. L’habitation est uniquement munie d’energie solaire et d’une petite éolienne, très discrète. Les quelques voiliers de passage, en escale, s’y retrouvent le soir. Nous y dégusterons des entrées typiquement Grecques ainsi que de belles daurades. Ici tout est frais, et local. Au retour de notre dîner, la torche s’avère indispensable pour retourner au ponton, où nous avons laissé notre annexe.
Au cours de la journée, le Meltem forcit, et les prévisions météo nous font penser que nous allons être bloqués quelques jours.
Le lendemain, nous marchons à pied vers la baie exposée au Nord de l’île, pour voir l’état de la mer.
Le spectacle est assez impressionnant.
Au mouillage dans la baie, il n’y a aucun réseau téléphone ou data disponible. L’endroit est très isolé, au milieu des Cyclades, mais tellement incroyable.
Nous quittons Levitha le le 7 août à 7 heures du matin, pour prendre une route à l’est en direction d’Amorgos.
Avec un vent du nord, le meltem, nous plaçons 2 ris dans la grand voile, puis en cours de route, nous déroulons le génois. A la hauteur d’Amorgos, nous faisons face à une houle de 2 mètres de hauteur. Avec une vraie détermination, nous poursuivons la route, et c’est finalement à Koufonisi que nous jetons l’ancre, après 7 heures de navigation et après avoir parcouru 42 miles nautiques.
Koufonisi est une petite ile du centre des Cyclades, voisine de Naxos. Elle dispose de plages à l’eau cristalline. L’endroit est superbe, et la baignade de rigueur. Le midi et le soir, nous trouvons des produits locaux dans les tavernas.
En fin de matinée, nous quittons notre beau mouillage pour continuer notre route à l’est.
Nous hissons la Grand voile, et dans le canal entre Naxos et Paros, nous avons une forte houle et un vent de 20 noeuds. Celui-ci s’atténue en cours de route, et c’est vers 17 heures que nous atteignons la belle plage de de Plati Yalos, sur l’île de Sifnos.
Le soir, nous trouvons des plats préparés, que nous ramenons au bateau, sans oublier l’excellent gateau à l’orange.
Nous quittons la baie de Plati Yalos en fin de matinée, pour une petite navigation en direction du Nord, d’environ 4 heures. C’est au fond de la baie de Livadhi que nous jetons l’ancre, par 7 mètres de fond. Nous profitons ainsi d’une couverture météo encore favorable, puisqu’un meltem fort est annoncé pour plusieurs jours.
Le lendemain matin, les filles partent en bus à la découverte de la Chora, située en hauteur. La vue sur les Cyclades y est époustouflante.
Le lendemain après midi au mouillage, nous aurons pas moins de 35 noeuds de vent en rafale, et regrettons presque de ne pas avoir mis 2 ancres…. Nous verrons bien.
Au mouillage, nous voyons arriver deux voiliers ayant les voiles déchirées…
Nous quittons Perdika vers 9h30 pour une petite navigation de 2 heures, en direction de l’île d’Agistri.
La mer d’huile au lever du soleil, et monte à peine à 5 noeuds en navigation.
Le génois nous procure un meilleur confort.
Nous mouillons l’ancre avec 10 mètres de profondeur, sous la protection de l’île de Donoura, en plaçant une amarre à terre.
L’eau est transparente et une forêt de pins entoure la baie.
Une navigation d’environ deux heures nous mène à Palaos Epidaurus, un petit village situé à 30 km du célèbre théatre d’Epidaure.
Nous avons ainsi le plaisir de fouler pour la première fois cette année le continent Grec : nous sommes dans le Péloponnèse.
Le théatre d’Epidaure est considéré comme le mieux préservé de tous les théatres grecs. L’acoustique est parait-il exceptionnelle, car on entend depuis n’importe lequel des 14 000 sièges un morceau de papier froissé sur la scène ou le tintement d’une pièce de monnaie lachée à terre.
En fin d’après-midi, Foulques et Aliénor vont faire une plongée dans les environs, après s’être équipés au centre PADI.
Nous levons l’ancre à 9H15 pour une route vers le Canal de Corinthe. Les conditions météo sont favorables en ce jour, un fort flux de Nord étant attendu pour les 3 jours qui viennent.
A 13H30, nous accostons au quai d’Isthmia control, afin de régler la modeste somme de 143 € pour le passage du canal de 6 km de long.
Après une attente d’environ une heure, nous recevons l’instruction sur le canal 11 de la VHF de lever l’ancre puis de suivre un navire à moteur.
Une caméra GOPRO fixée sur l’armature du bimini nous permet de filmer ce voyage retour vers la Mer Ionienne. Pour mémoire, nous avions effectués la traversée vers la Mer Egée en 2016.
Pour information, la vitesse de défilement des images a été multipliée par 4.
Nous quittons Loutraki à 8 heures du matin, pour une navigation très peu ventée.
A l’arrivée dans la baie d’Antikyra vers 15H30, le vent monte de façon surprenante à plus de 25 noeuds, avec une forte houle.
Nous décidons de nous mettre « alongside » le long du quai, et assistons à un balai de Canadairs cherchant à éteindre un incendie de forêt. Nous sommes ainsi « aux premières loges ».
Nous levons l’ancre à 9 heures, pour une navigation de 3/4 d’heures en direction de Galaxidi.
Nous connaissons bien la petite ville, nous y avions fait escale à l’issue de notre traversée depuis la Sicile en 2016.
C’est finalement dans l’entrée de la baie que nous mouillons. Il n’y a pas un souffle de vent à notre arrivée, puis en fin d’après-midi, c’est un vent du Nord de 15 noeuds qui nous rafraichît.
Depuis le mouillage on devine au loin Delphes, à mi-hauteur du Mont Parnasse. Le quartier qui porte ce nom à Paris a pour origine les étudiants du quartier latin qui avaient nommé avec humour Mont Parnasse un amas de gravats qui formait, avant 1725, une colline artificielle.
Nous quittons Antikyra à 8 heures du matin, par 10 noeuds de vent de Nord Ouest.
C’est avec surprise que nous découvrons qu’une houle très importante s’est constituée à la sortie de la baie, avec pas moins de 33 noeuds de vent.
Nous allons vers le sud pour quelques miles, et ceci convient finalement. Nous décidons d’aller trouver un abri dans une baie à proximité, qui est entourée de fermes marines : Ormos Amenokambi.
L’abri est très bon, et nous serons le seul bateau au mouillage pour la nuit.
Aigion
Nous quittons Ormos Kallithea à 9h30, pour arriver devant le port d’Aigion vers 11 heures.
J’appelle le chantier en la personne de Mr Theodorakopoulos, en vue de rentrer dans le minuscule port. Il me guide visuellement : la sonde à l’entrée du port m’indique 2 mètres de profondeur, et descend à 1,70m par endroits dans le port ! Je n’ai pourtant pas eu la sensation de toucher le fond de l’eau. J’ai cherché à comprendre, car la quille de notre voilier fait 1,82m !
En discutant avec d’autres clients du chantier naval, qui ont une hauteur de quille équivalente, il semble que la quille s’enfonce simplement dans le sable du port, sur une bonne dizaine de centimètres… Pour compliquer le tout, les rochers autour du quai nous imposent de s’amarrer par devant.
La vue sur le Golfe de Corinthe est superbe depuis le bateau, comme depuis la plage adjacente.
L’eau est cristalline.
La ville d’Aigion faisait partie du royaume d’Agamemnon, roi de Mycene, ainsi que 11 autres villes de la ligue Acheienne.
Aigion est citée dans l’Iliade comme le l’emplacement où les villes du royaume se réunissaient, ce qui tend à démontrer la qualité du mouillage pour les bateaux.
La flotte d’ Agamemnon est décrite dans la littérature comme particulièrement imposante, regroupant une centaine de bateaux.
Les textes indiquent qu’Agamemenon aurait réuni les Achéens à Aigion avant de lancer la guerre de Troie.
2019 Traversée de l’Egée
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