La destination de notre croisière pour l’été 2016 était la Grèce.
Nous avons quitté la Sicile début juillet, pour rallier fin août le Péloponnèse, à proximité des îles Cyclades.
Notre programme de navigation, d’une durée avoisinant 2 mois, a été approximativement le suivant :
Notre voilier est désormais à Porto Heli, le nouveau port d’attache pour notre voilier.
Cette croisière a représenté environ 870 miles nautiques, soit l’équivalent d’environ 1600 kilomètres terrestres.
Nous vous invitons à la consultation de nos Carnets de voyage 2016
La période d’hiver a été propice à renouveler le matériel sur le bateau : – les orages suivis de la tempête endurée lors de la traversée de Pantelleria vers Lampedusa ont eu raison de la grand-voile. Il était donc urgent de la remplacer par une GV toute neuve, la précédente avait tout de même plus de 6 ans. – le Génois avait bien été mis à contribution pendant l’été 2015. Nous avions décidé de le faire rapatrier à Versailles pour révision, notamment de la bande anti-UV. Un grand merci à Pierre Alexandre Jouvençon, chez Voile Pratique à Rouen, qui a réalisé un excellent travail de réparation.
– le pilote automatique RAYMARINE était défectueux en fin de croisière 2015, et nous avons trouvé les pièces de rechange. Par sécurité, on a aussi fait l’acquisition d’une roue neuve, et finalement conservé l’ancienne pour pièces.
– Nous avions ramené à la maison la capote de roof, déchirée en plusieurs endroits, pour une refection complète. L’acquisition d’une machine à coudre Singer 20U nous a permis de confectionner en hiver une capote de roof presque neuve, comportant maintenant des fenêtres en PVC transparent et des fermetures éclair de qualité marine.
Cette réalisation a demandé plus d’une dizaine d’heures de travail de couture, sans compter le temps consacré à trouver les matériaux. Le résultat est au rendez-vous, et n’en sommes pas peu fier. – le banc de l’annexe ORANGE MARINE avait été perdu en mer : fort heureusement, nous en avions un autre disponible à la maison, provenant d’une précédente annexe Bombard.
Scoglitti
– nous sommes retournés sur le bateau en avril, afin d’amener tout ce matériel, préparer le bateau pour la saison, et bien entendu revoir notre cousine Sophie, qui travaille à la Marina di Butera, située à quelques kilomètres de Licata.
Arrivée en ferry depuis Civitavecchia à Porto di Palermo Bérénice, Marie, Sophie, Sixtine, au Sikania Resort Déjeuner du dimanche
Nous arrivons à l’aéroport de Catane, par avion depuis Paris.
Notre dévoué chauffeur de taxi, Salvatore, que j’avais réservé par sms dans mon italien approximatif, nous conduit à Licata, port d’attache de notre voilier depuis 2012.
Notre vol retour vers Paris se fera depuis Athènes, dans plus de 50 jours, et à l’issue d’un voyage où nous aurons traversé de multiples régions de la méditerranée occidentale : Canal de Malte, Calabre, Pouilles, Iles Ioniennes, Canal de Corinthe, Golfe Saronique, Péloponnèse…
Nous projetons d’appareiller le mardi 12 juillet si nous sommes prêts, et si la météo le permet.
A l’arrivée sur le ponton en ce 10 juillet, on constate que le scirocco, ce vent qui nous vient du Sahara, a recouvert Le Vent du Sud d’une fine couche de sable. Après un lavage sommaire du bateau, nous allons au restaurant Le Gulliver, où nous avons nos habitudes. Il dispose d’un écran géant, utilisé pour voir en direct la finale du match de l’euro, France contre Portugal.
De retour sur le catway à 23 heures, Foulques et Augustin décident de mettre à poste le génois et la grand-voile. Il est vrai que l’absence de vent était fort tentante. Nous terminerons à 1H30 du matin pour un repos bien mérité.
La journée de lundi est consacrée à la préparation du bateau en vue de l’appareillage :
– en début de matinée, nous terminons les ajustements sur la grand-voile,
– on vérifie le bon fonctionnement du moteur et de la pompe à eau de mer,
– on inspecte sommairement la coque, qui a été nettoyée la veille par un plongeur,
– on s’assure du bon fonctionnement des instruments sonde et speedo,
– le nouveau pilote auto Raymarine est installé, et il fonctionnera même du premier coup,
– une rescue line est mise en place sur les filières,
– on déroule le bimini, puis on installe la capote de roof, une fois que notre technicien Elia aura réparé l’arceau en inox, en fin d’après midi.
Nous finissons la journée en allant remplir 2 chariots de courses au supermercado Conad.
Notre chère Sophie passera nous voir vers 20H30, entourée de son team du Sikania resort. Tout le monde est très en forme, et les discussions sont fort animées. Nous dinerons ainsi à bord, avec des pizzas livrées sur le ponton.
Que de bons moments passés ensemble, pour cette dernière soirée à Licata !
Le réveil sonne à 5 heures du matin, et il commence à faire jour.
Nous larguons les amarres à 5H35, et quittons le port un peu après deux autres voiliers. Nous croisons, en sortant, une vedette de la Guardia di Finanza.
Le vent est de secteur Est, ce qui n’est pas l’idéal pour notre route. Après une paire d’heures, nous mettons en route le pilote automatique.
En mer de Sicile
Les prévisions météo font cependant état d’un scirocco (vent de sud) qui devrait souffler de 10 à 15 noeuds dans l’après-midi.
Au lever du jour, cap à l’Est
Ces prévisions s’avéreront exactes, et nous réaliserons des pointes de vitesses autour de 7,5 noeuds. Ces bonnes conditions météo nous incitent à viser une étape pour la nuit à Syracuse, ce qui représente une distance 95 miles depuis Licata.
Le déjeuner sera constitué de délicieuses tomates avec de la mozzarella, quelques charcuteries, et le succulent Insalata di mare, sans oublier les prunes en dessert.
Arrivée à Syracuse à la tombée de la nuit, juillet 2016
A l’entrée de la baie de Syracuse, un vent de sud-ouest de 20 noeuds nous oblige à quelques manoeuvres, et nous finissons par mouiller dans la baie éponyme, par 10 mètres de fond. Il est 20H45 quand quand nous descendons l’ancre, et après un dîner de Penne à la bolognaise préparé par Foulques, nous allons dormir à 22H00.
Nous levons l’ancre à 4H30 et sortons rapidement de la baie de Syracuse pour prendre un cap au 35° en direction de Rocella Ionica, situé à 95 miles de notre position.
Nous affalons le pavillon de courtoisie de la Sicile, pour hisser le pavillon de l’Italie, puisque notre prochaine étape se situe en Calabre. Il n’y a aucun abri sérieux d’ici le port de Roccella Ionica, dans lequel nous prévoyons d’entrer avant la tombée de la nuit.
Le vent s’établit vite de Sud, mais d’intensité faible. En arrivant sur la pointe de la Calabre, des rafales à 20 noeuds nous contraignent à prendre 2 ris d’emblée. On enroule aussi le génois car la manille d’attache de l’enrouleur de génois a disparu. On réparera cela lorsque nous serons amarré.
Le port de Roccelle Ionica est un peu compliqué d’accès, avec des bancs de sable qui se déplacent, et un tirant d’eau très réduit par endroit (2 mètres). Une assistance à l’entrée est recommandée, afin de guider les arivants à travers les passes. Je les contacte par téléphone pour les prévenir de mon arrivée vers 20H30.
Nous éteindrons le moteur à 20H45, peu avant la tombée de la nuit, après qu’un zodiac nous ait guidé depuis l’entrée du port.
Nous décidons d’opter pour un diner à la célèbre pizzeria locale, qui sert des pizzas « au mètre ». Nous commandons donc un mètre de pizza, que nous n’arrivons pas à terminer, mais dont nous ramenons la partie restante sur le bateau.
Pizza au mètre
Foulques, et un mètre de pizza
Nous quittons le port à 8H30, après avoir fait le plein de gasoil au poste de carburant.
Nous avions gardé les 2 ris dans la grand-voile, en prévision de la journée qui était annoncée comme ventée.
Augustin
Le vent est rapidement monté à 15 puis 25 noeuds, avec des rafales à 30 noeuds, dans ce Golfe de Squillace qui a toute sa réputation. C’est principalement Foulques qui a barré, pendant plus de 6 heures, sur des vagues avec des creux de 3 mètres.
La houle nous porte, tout comme le vent, ce qui nous permet de réaliser des pointes de vitesse autour de 10 noeuds.
Au niveau du matériel, le bateau est évidemment dans un état indescriptible, avec une seule bouteille cassée, un jerrican d’eau attaché aux filières, parti en mer, le lazy jack défait, et aussi un pare battage perdu. Bref, rien d’important comparé à l’ampleur de la dépression.
Nous arrivons finalement au port de Crotone à 19H30, et nous trouvons une place assez rapidement.
J’avais préparé en mer, avant le plus fort de la tempête, un couscous de légumes à partir d’ingrédients frais. Il ne restait qu’à préparer la semoule à placer dans la couscoussière. Nous dinerons assez tard, et sommes rapidement tombé dans les bras de morphée.
Un lever tardif aura permis à tout l’équipage de se reposer d’une journée de navigation mouvementée.
La journée est d’abord consacrée à l’activité Spiaggia (plage en italien) mais aussi aux réparations diverses. Je trouve un stand de voilerie qui accepte de me réparer la capote de roof …. avec du tissu à voile (!) mais le résultat est au rendez-vous, pour un prix ridicule. Je trouve également sans problème un shipchandler pour me fournir un pare-battage.
On est aux premières loges pour assister à un incendie sur les hauteurs de Crotone. Une pluie salvatrice permettra de l’éteindre en partie.
L’incendie, depuis notre place au port de crotone
Le soir, Augustin et Foulques préparent un couscous d’espadon à la Sicilienne, et il ne restera rien dans la marmite en fin de repas. 1 kilo d’espadon, tout de même !
Le lendemain, les deux garçons suivent un cours de plongée PADI, au Cap Colonne, dont ils ressortent tout autant enchantés qu’exténués.
Les oursins
La météo reste très perturbée en méditerrannée centrale, et notamment dans le Golfe de Tarente. Il a plû dans la soirée, ce qui a été un évènement pour les locaux. Nous attendons une « fenêtre météo » pour rallier les Pouilles, et il semble bien que nous devions encore attendre quelques jours avant cela.
Je consulte LAMMA, mon site préféré pour la météo italienne, et qui m’indique qu’une houle importante s’est formée au large, avec des creux de 3 métres entre Crotone et Leuca :
Prévisions de hauteur des vagues
La perturbation est ressentie jusqu’à l’intérieur du port de Crotone.
Depuis notre place au port
Nous restons donc au port, et préparerons pour le diner des Spaghetti alla Vongole (Palourdes), et chacun pourra confirmer que l’ajoût de piments fût assez opportun. Il faut noter qu’ici, les Pescheria sont très nombreuses, en revanche il ya très peu de Macelleria (boucheries).
Le soir, Crotone est particulièrement animée sur le front de mer à coté du port.
Une excursion au Capo Colonna, qui ferme le Golfe de Squillace, permet d’accéder à une plage inaccessible par la terre.
Capo Colonna
DJ2V
Mercredi, nous partons en direction de Ciro Marina, située à l’entrée du Golfe de Tarente. Après 2H30 de navigation, nous faisons face à un vent de 30 nœuds et une forte houle de face, avec des creux de 3 mètres. Nous n’arrivons pas à avancer et faisons donc demi-tour, également pour raison de sécurité.
Couscous d’Espadon
Le retard pris sur le convoyage impose à Augustin de retourner à Paris depuis Crotone. Le lendemain, il trouve sans problème un vol retour depuis l’aéroport de Crotone, et nous le laissons, avec un pincement au cœur, après avoir parcouru ensemble près de 250 miles.
En début d’après-midi jeudi, nous partons à nouveau en direction de Ciro Marina. Cette fois-ci le vent est de 15/20 nœuds, et la houle n’est que résiduelle. Nous mouillerons à 16H30 en face de la plage, par 7 mètres de fond de sable. La baignade est de rigueur.
Ciro Marina
Nous nous levons à 4H45 pour lever l’ancre, hisser la grand-voile, et prendre la route des Pouilles, à destination de Santa Maria di Leuca.
Nous effectuons la traversée du Golfe de Tarente en un peu moins de 11 heures. La journée est caniculaire, sans aucun vent. A l’arrivée, un vent de secteur sud est salutaire, et nous mouillons en face de la plage, dans un endroit très pittoresque. Les maisons sont toutes blanches, et l’architecture un peu Vénitienne.
Foulques me dépose en annexe sur un catway du port, et j’en profite pour effectuer quelques courses de fruits et légumes. Le menu du soir est un risotto d’espadon.
Le cap, situé à quelques centaines de mètres de notre mouillage, et que nous franchirons demain matin, a un phare planté à son sommet : en prenant à gauche nous prendrions la direction de Venise, et en allant à droite, on va vers la Grèce. Nous passerons ainsi demain en mer Adriatique.
Il est 4H45 quand nous quittons la pointe sud des Pouilles, en route pour Corfou. Nous sommes immédiatement suivis par deux autres voiliers allant dans la même direction.
Départ de Santa Maria di Leuca
Départ à 4H45 en direction de la Grèce
Il est 9H30 lorsque nous arrivons dans les eaux territoriales de la Grèce. Nous affalons le pavillon de la marine Italienne pour hisser le drapeau Grec, et avançons nos montres d’une heure.
Foulques hisse le pavillon de courtoisie de la Grèce
En début d’après-midi, nous passons devant l’île d’Othonoi, avec les montagnes de l’Albanie en arrière plan, et longeons la cote Nord de l’île de Corfou.
Nous mouillons à 19 heures dans Ayou Stephanou, une petite anse située sur la cote nord-est de Corfou. L’endroit est magnifique. Nous mettons l’annexe à l’eau, et sommes acueillis par le personnel de la taverna.
Nous dinons sur le ponton de la taverna, en face de la baie, avec la vue sur l’Albanie, située à seulement un mile nautique.
Vue sur l’Albanie. L’annexe est en bout de jetée.
Diner à la Taverna
Nous dégustons les entrées typiquement grecques ainsi que la souvlaki et l’agneau. Tout est délicieux. A table, les plupart des clients sont anglais, sans surprise.
Il fait nuit quand nous retournons au bateau, avec la satisfaction d’être maintenant arrivés à destination, après avoir parcouru 408 miles nautiques depuis Licata, en Sicile, en 6 journées de navigation, et avoir essuyé deux tempêtes.
Nous décidons de rejoindre un port après plusieurs jours passés au mouillage, et aussi parce-que nous n’avions pas lavé le bateau depuis la dernière tempête.
Nous arrivons ainsi à Gouvia Marina, située à quelques 7 miles de notre mouillage. L’accueil est formidable, et on apprécie la piscine privée, située devant le terrain de cricket, héritage d’une époque ou Corfou appartenait à l’Empire Britannique.
Après le passage au bureau de la marina, je passe au Port Authorities, afin d’obtenir le fameux DEPKA, le document obligatoire pour naviguer en Grèce, toujours exigé en violation du droit européen et de l’appartenance à l’espace Schengen. La charmante fontionnaire m’explique qu’ils ne délivrent plus ce document à Gouvia Marina, mais elle me fait une attestation de non-délivrance de DEPKA, afin d’être en règle ….. pour 15 euros. Je signe ce document écrit intégralement en Grec. Elle m’explique que certains ports dans les Iles Ioniennes risquent d’exiger un DEPKA, mais m’encourage à ne pas me précipiter …
Foulques
Nous en profitons pour réaliser pas moins de 5 tours de machines pour le linge, avec notre petite machine à laver de bord, que nous trouvons fort utile.
En fin d’après-midi, nous allons à Corfou chercher une connexion data internet ainsi qu’une ligne mobile Grecque. La ville est superbe. Nous croisons quelques Popes dans les rues, et dans le vieux centre, nous rentrons dans une magnifique église orthodoxe.
Le petit port de plaisance
Corfou
La vielle ville
Aux alentours de 22 heures, il fait un peu moins chaud, et nous allons dîner dans une Taverna située juste en dehors du domaine sécurisé de la marina. Les plats sont locaux, faits maison. Je déguste ma première moussaka, et Foulques un assortiment de souvlaki. Nous quittons la taverna en renouvelant nos ‘epharisto‘. Il va sérieusement falloir apprendre plus de mots en Grec !
Nous quittons Gouvia Marina à 13 heures, pour prendre la direction de Paxos, en longeant l’île de Corfou. Il y a 10 noeuds de vent de SW au NW, et nous sommes entièrement toilés, avec une allure au travers à l’arrivée.
En arrivant à 19 heures à Gaïos, nous mouillons devant l’entrée du chenal sud, à droite du lieu affiché sur cette webcam.
Port Gaïos
Nous allons à terre avec l’annexe, chercher un instructeur de plongée nommé Babis, au centre Waterplanet, et inscrire Foulques à son cours PADI pour le lendemain.
A la taverna pour dîner, nous apprenons avec stupeur les évènements intervenus en France à St Etienne du Rouvray. Nous allons alors dans la minuscule mais non moins très belle église orthodoxe au centre de la place.
Depuis le mouillage
Gaïos
Le lendemain matin, Foulques fait connaissance avec deux bateaux de Français à coté du notre. Sur le voilier Mayreau, la famille est partie depuis un an.
Foulques
Nous quittons Gaïos en fin de matinée, pour rejoindre Mongonisi, une petite baie située au sud de l’île de Paxos. L’endroit est superbe, au calme.
On s’amarre à un quai, après avoir jeté l’ancre loin devant, car ici, il n’y a pas de pendilles. Nous réussissons du premier coup, et n’en sommes pas peu fiers. Nous sommes à plus de 2 mètres du quai, car il y a des roches sous l’eau, qui endommageraient sans nul doute notre safran si nous nous approchions plus. Pour vérifier la bonne tenue de cet amarrage à l’ancre, Foulques plonge et note qu’il y a à peine 40 cm sous le safran, et que l’ancre a bien accroché.
Le Vent du Sud, on le devine avec son bimini
Dans l’après-midi, nous retournons à pied à Gaïos, et Foulques y fera deux plongées successives.
Paquebot de croisière du Ponant, au mouillage devant Port Gaïos
Le soir, nous allons dîner à la Taverna. Il convient de préciser que le quai leur « appartient », et qu’il est de bon ton d’aller chez eux.
La Taverna, Mongonisi
Le dîner, composé de dolmades, moussaka, et d’agneau avec pommes de terre cuits au four, sera animé par des dances traditionnelles Grecques.
Foulques
Adrien, à la Taverna Pan & Theo
Il s’en suivra des dances contemporaines, en chaîne, de tous les convives autour de la Taverna, dans une ambiance comme à Kalokairi (Mamma Mia).
Danse Grecque
Nous décidons de rallier Port Gaïos samedi matin, où nous trouvons une place presque en face de l’église, avec un amarrage à l’ancre qui nous réalisons aisément. Le quai est empli de voiliers italiens, venant de l’Adriatique pour la plupart.
Foulques, en annexe autour de Port Gaïos.
Foulques retrouve Babis au centre PADI, pour une à deux plongées par jour.
Centre de plongée tenu par BABIS
Le soir, on nous livre à bord de délicieuses entrées grecques : tzatziki, caviar d’aubergine, poivrons farcis, champignons à l’ail, … sans oublier le succulent pita.
Les prévisions météo font état d’une très importante CAPE, et donc un risque élevé d’orages sur Corfou, où nous retournons sans attendre, afin d’y être pour l’arrivée des filles,prévue le 3 août.
Nous effectuons la traversée retour vers Corfou en début d’après-midi, après une plongée où Foulques est descendu à 14 mètres. Nous sommes au près serré, car sans surprise, le vent de l’après-midi est le plus souvent du nord, en été.
Nous mouillons dans Kamenno bay, juste avant le coucher du soleil.
Nous arrivons à Gouvia Marina en début de matinée, dans la perspective de récupérer les filles le lendemain matin à l’aéroport de Corfou.
Demain, nous serons sur le bateau depuis 25 jours.
Nous avons nos habitudes pour le déjeuner : une salade Grecque !
Patatras !
Marie-Bé se blesse sérieusement à la main et aussi à la tête, dans l’escalier du sous-sol de la maison. Un passage aux urgences révèle qu’elle doit subir une intervention chirurgicale le lendemain, à savoir le jour de son départ pour Corfou. La santé passe avant tout, et tant pis pour le vol réservé depuis des mois.
Du coup, seules Sixtine et Bérénice prennent l’avion depuis Roissy, et elles nous rejoignent à la marina de Corfou. C’est une journée de retrouvailles après les camps de guides, et les JMJ en Pologne pour Sixtine !
Dans l’après-midi, l’opération de Marie-Bé se déroule très bien, et nous apprenons avec un grand soulagement qu’il n’y aura aucune séquelle. Dans la foulée de cette bonne nouvelle, je lui réserve un vol pour le dimanche 7 août.
Nous quittons Gouvia Marina en milieu de matinée, après un dernier plongeon dans la piscine, et prenons la direction de Paxos. Marie-Bé nous y rejoindra dimanche prochain par un flying dolphin au départ du port de Corfou. Je réserve sa place … par simple envoi de mail à la compagnie.
Adrien
A l’arrivée, le vent souffle à 20 noeuds de NW, et autant dire que nous avançons à belle allure. Nous mouillons un peu avant 17 heures devant l’îlot d’Agios Nikolaos.
Arrivée du dîner
Au coucher du soleil un peu après 20H30, Sixtine, Foulques et Bérénice partent chercher des plats grecs dans notre Taverna préférée, que nous ramenons sur le bateau.
Sixtine et Bérénice veulent aussi essayer la plongée …. alors nous allons voir Babis, qui propose de venir en fin d’après-midi.
Sixtine et Bérénice reviennent enchantées de leur séance de découverte de la plongée en bouteilles avec Babis.
Samedi matin, nous accostons au quai de Port Gaïos, en mouillant l’ancre au milieu du chenal, et en plaçant des amarres à terre. Foulques réalise ses deux dernières plongées, avec toujours autant de plaisir.
Dimanche matin, Marie-Bé arrive à Corfou en avion depuis Paris, puis à Paxos par navette rapide depuis le port de Corfou. La famille est enfin réunie, et je réalise sans attendre le changement de pansement.
Merci à toutes les personnes qui l’ont soutenue ces derniers jours !
Foulques effectue une dernière plongée à plus de 14 mètres, et obtient son PADI Open water Diver, une certification reconnue mondialement. Il aura aussi beaucoup travaillé son anglais pour les cours théoriques !
Nous quittons Mongonisi à 7H45, non sans mal, une chaîne d’un autre voilier s’étant posée sur la notre. Foulques se félicite d’avoir placé un orin, ce qui nous a permis de remonter l’ancre.
La destination du jour est Lefkas, une île Ionienne reliée au continent Grec par une pont qui se lève pendant 10 minutes, aux heures fixes.
Entrée dans le chenal de Lefkas
Nous entrons dans le canal de Lefkas vers 14H30, dès que le pont se lève, et empruntons la passe, qui est assez étroite en certains endroits. J’avais été prévenu par d’autres plaisanciers que toutes les cartes pour le canal de Lefkas sont fausses, et je n’ai pas été déçu. Les bancs de sable se déplacent, et la parade a consisté pour moi à suivre un voilier de 50 pieds qui possède à priori un important tirant d’eau.
Pont de Lefkas
Vers 16H30, nous mouillons à Ormos Vlikho, dans une large baie au sud de Nidri, sur l’île de Lefkas. Le site est superbe.
Ormos Vlikho
Nous entrons ici dans l’Odyssée d’Homère : en effet, selon l’archéologue Dörpfeld, le héros d’Homère était né à Lefkada ou, autrement dit, Lefkada était l’Ithaque d’Homère. Son hypothèse était basée sur son étude de l’Odyssée, portant en particulier sur les vers dans lesquels Ulysse décrit sa terre natale adorée au roi des Phéaciens, Alcinous.
Les fouilles dans la grotte de Choirospelia laissèrent présumer que la grotte aurait pu abriter les cochons qu’Ulysse rencontra à la baie de Sivota.
Il identifia les vallées entre les villages de Frini et Nidri comme les sites possibles du palais antique et des chantiers navals d’Ulysse, et révéla la présence d’une grande ville, présumée être la ville antique de Nericos. La ville était habitée par une race très civilisée à l’apogée de sa prospérité. Il a mis à jour les murs d’un grand bâtiment qui mesurait environ 40 mètres, les ruines d’un théâtre préromain, et de nombreuses tombes contenant des bijoux en or et en argent. Tout indiquait une forme archaïque élaborée d’enterrement où les corps étaient partiellement brûlés et les dépouilles préservées. Il trouva des pierres provenant de temples antiques et un système d’évacuation des eaux constitué de tuyaux.
Mais il n’existe toujours pas de preuve absolue que le roi Ulysse soit né à Lefkada.
Nous quittons notre mouillage d’Ormos Vlicko sur l’île de Lefkas vers 13H30 et prenons la direction de l’île de Meganisi.
En route, nous longeons l’île de Skorpios, propriété du défunt armateur grec Aristote Onassis, puis de sa fille Athina, et passons devant le mouillage à l’ouest de l’île, l’endroit préféré de Jackie Kennedy lorsqu’elle était sur le Christina, le célèbre yacht, aux robinets tout en or. Les guides nautiques déconseillent d’ailleurs de mouiller à cet endroit, car la chaine-mère du Christina serait toujours au fond de l’eau. Il est interdit d’approcher de l’île qui est une propriété privée, à la limite de la marée haute. Il y aurait un personnel pléthorique sur l’île, qui dispose d’une centrale électrique. Le testament d’Onassis stipulait que Skorpios devait être restitué à l’état Grec à sa mort, mais cette disposition ne fût jamais respectée…
Nous arrivons en moins de deux heures sur l’île de Meganisi, dans Ormos Abelike, pour le déjeuner, …il n’est jamais que 15H30 !
La vue depuis le fond de la baie est magnifique.
Vue sur l’Attique, au loin, depuis Ormos Abelike (Meganisi)
Sixtine et Bérénice
Eglise de Vathi, Meganisi
Dans la soirée, nous avons l’immense plaisir de retrouver les Riberolles à notre mouillage, qui terminent 15 jours de croisière dans les Iles Ioniennes depuis Lefkas. Nous les avions initialement rencontrés en Sardaigne en 2010. Quelle changement pour toutes les filles, depuis 5 ans ! Nous immortalisons cet instant.
Retrouvailles après 5 ans !
Nous quittons Meganisi pour retourner sur l’île de Lefkas, à Tranquil Bay. Nous partons en annexe à Nidri, où Marie-Bé se fait enfin enlever, dans un cabinet médical, ses agraphes sur la tête.
Un coup de vent est annoncé pour la fin d’après-midi entre Lefkas et Itaque. A midi, notre mouillage est déjà rempli de voiliers. Il est plus sage de rester à Tranquil Bay pour la nuit.
Tranquil Bay
Une multitude de cyprès sur la colline donne à la baie un petit air de Toscane.
Un petit air de Toscane
Nous levons l’ancre à 9H15 et prenons le petit-déjeuner en mer, en route pour Itaque.
C’est encore Homère qui qui fournit la meilleure description de l’île : « Il n’y a à Itaque ni grands espaces ni prairies. C’est une terre à chèvres, plus plaisante à mes yeux qu’un pays à chevaux…«
A l’ouest de l’île, à coté de Port Polis, se trouvent des ruines de l’age de Bronze, que l’on considère généralement comme le palais d’Ulysse. Mais peut-être aussi le héros vivait-il plus modestement…
Ormos Kioni
Kioni
Nous jetons l’ancre vers midi, avec une amarre à terre, non sans mal, car les fonds sont très profonds à proximité de la rive. L’eau est cristalline, et nous partons en annexe mouiller dans la petite baie.
Bérénice
La nuit fût courte, avec un vent de secteur sud qui provoque un ressac.
En début de matinée, nous écoutons les chants de l’église Orthodoxe de Port Vathi.
Nous faisons l’appoint de gasoil et d’eau au ponton carburant. Il nous en coutera 3 centimes d’euro par litre, soit moins cher que sur Lefkas (6 cts), semble-t-il. Pour mémoire, notre capacité de stockage en eau – potable ou non – est de 240 litres, dont 40 litres pour le cumulus.
Nous sortons de la baie pour prendre la direction de la côte sud d’Itaque.
En route, nous croisons à 100 mètres le VENUS, le fameux yacht de 79 mètres de long qui appartient à la famille Jobs. Il est connu que ce yacht croise en Méditerranée depuis quelques années. Conçu par Philippe Starck pour Steve Jobs, le défunt patron d’Apple, il faut reconnaître que les lignes sont fortement inspirées du design des Apple Store ! Les hommes d’équipage sont nombreux, tous en tenue noir et blanc. Quel style !
Nous immortalisons l’instant en prenant une photo, et voyons le navire entrer la baie derrière nous.
Le VENUS, yacht de la famille Jobs
Nous entrons dans Ormos Andreou en fin de matinée, et jetons l’ancre par 15 mètres de fond, devant la plage. L’endroit est assez désert et sauvage. On distingue clairement le fond de sable, dans cette eau si cristalline.
Plage d’Ormos Andreou
Dans la soirée, plusieurs voiliers auront de la peine à s’installer dans la baie, avec un vent de Nord-Ouest soufflant en rafales parfois violentes.
L’arrivée au port d’Itaque est inoubliable.
Entrée de la baie
On pénètre dans une baie flanquée de montagnes faisant penser à un fjord. Tout au fond de la baie, on aperçoit la minuscule capitale de l’île.
Ithaque est un endroit magique, et représente le retour au bercail. Ulysse a navigué pendant une décennie pour atteindre sa maison, et de nombreux marins estiment qu’Ithaque est l’objectif ultime.
Selon la mythologie, Ithacos était le fils d’un roi de Céphalonie qui s’était installé ici, et qui avec son frère avait construit une fontaine qui fournissait toute l’île en eau. Il a été prouvé qu’Itaque était la capitale de Céphalonie, à l’époque mycénienne (1500 avant JC). Cela coïncide avec la guerre de Troie, et si Ulysse a vraiment existé, c’est à cette période qu’il aurait été roi.
Vathy, la capitale d’Itaque, a le plus grand port naturel du monde.
C’est dans cette baie que nous jetons l’ancre en milieu de matinée.
Arrivée dans la baie
Port Vathi
Sixtine
Nous levons l’ancre à 9H30 pour remonter le canal séparant Itaque de Cephalonie, et entrons dans Ormos Polis en fin de matinée. Il y a 20 mètres de fond, et nous plaçons deux amarres à terre.
Le « Port de la Cité » est une belle anse ourlée d’une plage de sable, bordée d’une grotte-sanctuaire, et dominée par les ruines de constructions datant de la Guerre de Troie.
C’est du Port de la Cité que Télémaque était parti à la recherche d’informations sur son père disparu depuis la chute de Troie. C’est de là encore que les prétendants lancèrent un navire pour intercepter et tuer le fils d’Ulysse trop dangereux pour eux.
On suppose que le palais d’Ulysse était situé dans les environs de Stravos, un lieu situé en hauteur, à quelques kilomètres au nord, et d’où l’on pouvait apercevoir les navires entrant dans la baie de Port Polis.
Le mouillage de Port Polis
Amarres à terre
Marie-Bé
Le port de pêche
Sanctuaire
Le sac de linge sale est plein ! Nous sortons le générateur 220V ainsi que la machine à laver sur le pont, et Bérénice se charge des tournées de lessive.
La succession de mouillages forains loin des commerces a vidé la cambuse !
En vue de faire le plein de vivres, nous remontons Ithaque vers le nord, passons devant l’île d’Atokos, puis prenons la direction d’Astakos, située en Grèce continentale. Astakos est une petite ville qui vit d’un peu de tourisme, essentiellement des Grecs en vacances.
Nous ramenons un chariot plein d’emplettes, pour ensuite mouiller juste après le petit port, avec 20 nœuds de vent qui souffle en rafale du NO. L’ancre finit par crocher à la seconde tentative.
En quittant la baie d’Astakos, nous slalomons entre les îles Dragonera et Echinades, pour ensuite longer Ormos Oxia par le nord.
L’arrivée à la pointe d’Ak Sofra marque l’entrée dans le Golfe de Patras, que nous empruntons jusqu’à l’entrée du canal de Missolonghi.
Entrée du chenal
A l’entrée du chenal se trouvent des maisons de pêcheurs (pelades) sur pilotis dans l’eau peu profonde, qui ont un petit air d’Asie du sud-est.
Maisons de pêcheur
Dans le chenal
Dans le chenal
Il semblerait que de nombreuses « cabanes » aient été transformées en résidences secondaires, plus grandes et plus belles que les pelades d’origine.
Pelades
Nous quittons Missolonghi au matin, en empruntant le canal éponyme, et prenons route à l’est, en direction du Golfe de Corinthe.
A 5 miles avant le Pont de Patras, qui sépare les Golfes de Patras et de Corinthe, j’appelle par VHF Rion Traffic pour demander l’autorisation de passer sous le pont. L’opérateur me demande mon tirant d’air, qui est de 18 mètres, et me donne ensuite la consigne de passer sous le pont en laissant 3 piliers sur ma gauche. Je confirme ma bonne compréhension des instructions à l’opérateur: « 3 pillars on the left side, 1 pillar on the right side ».
Arrivée au pont de Patras
Sous le pont
Nous arrivons avant 15 heures à Trizonia, la seule île habitée du Golfe de Corinthe, et qui n’a pas de voitures.
Vue du mouillage
Trizonia
Les alentours de la baie sont verdoyants, plantés de vignes et d’oliviers.
Trizonia
Nous poursuivons notre route à l’est, dans le Golfe de Corinthe, en direction de Galaxidhi, où nous arrivons en début d’après-midi. Les places au quai ne sont pas nombreuses, j’ai compté environ 20 emplacements au total. A l’arrivée, Andreas, le « capitaine officieux du port » nous met nos amarres à quai et nous fournira l’appoint de gasoil. On nous propose un service de laundry : tout le linge nous sera ramené en début de soirée.
Dimanche soir, on nous demandera de régler 11€ pour la place au quai ainsi que pour l’eau et l’électricité.
Nous partons en taxi pour Delphes, ou nous arrivons en moins d’une demi-heure.
Pour les anciens grecs, Delphes était le centre du monde. Son site spectaculaire, au milieu des parois escarpées du mont Parnasse contribue à son mystère.
Le trésor des Athéniens, construit en marbre de Paros après la victoire de Marathon.
L’oracle de Delphes, qui siégeait dans le temple d’Apollon, était célèbre dans toute la Grèce. Ses interprétations étaient vagues, mais il avait la réputation d’être plus fiable que les autres. Le septième jour du mois, tout le monde pouvait poser des questions à l’oracle sur toute sorte de problèmes. L’oracle était une femme, censée avoir reçu le don de prophétie d’Apollon. Les prêtres interprétaient les prédictions.
Devant le théatre de Delphes
Le théatre pouvait accueillir 5000 personnes, et le stade, servant aux jeux Pythiques, pouvait en contenir 7000.
Le musée, qui rivalise avec celui d’Athènes, renferme des pièces incroyablement conservées.
Le Sphinx ailé
L’Omphalos, qui trouvait juché au sommet de la colonne dite des danseuses
L’aurige, prince grec de Sicile, qui triompha aux jeux Olympiques et Pythiques
Depuis Delphes nous allons au Monsatère d’Ossios Loukas (Luc le Bienheureux), un ermite grec mort en 953, mais qui n’est pas l’auteur de l’Evangile. Le monastère est niché dans une vallée, au milieu des vignes et des oliviers.
Entrée du monastère
Monastère d’Ossios Loukas
Devant l’église
L’église
Christ
Vierge
Luc le Bienheureux
Les chapelles comptent parmi les plus belles de l’architecture bizantine en Grèce, et des fresques incroyablement conservées.
Nous quittons Galaxidhi à 7H15, en direction du canal de Corinthe.
On a oublié de passer à la boulangerie chercher du pain !
Qu’à cela ne tienne, on a un peu de farine, de la levure, et un four. Le pain s’avérera être très apprécié. Je rajouterai un peu plus de sel la prochaine fois.
A l’entrée du canal, j’appelle Isthmia Pilot par VHF, qui me donne l’instruction de ne pas mouiller mon ancre, et de me préparer à suivre deux autres voiliers. Il faut quelquefois attendre plusieurs heures avant de passer, et nous n’aurons attendu que quelques minutes.
Traverser ainsi le canal de Corinthe en bateau est tout simplement magique.
Il y a un très fort courant, avoisinant 2 noeuds dans le sens Est vers Ouest, et qui nous a contraint à mettre le moteur à plein régime.
On a immortalisé cette traversée dans la vidéo ci-dessous, en mode accéléré pour la majeure partie du film :
A la sortie du canal, nous accostons au quai pour aller régler la somme de 145€ au titre du droit de passage. Rapporté au nombre de miles parcourus (3,2 miles), c’est le canal le plus cher au monde. Il faut garder en tête que l’alternative au canal consiste à passer par le sud du Péloponnèse, et ainsi rallonger la route de 400 km !
On est ainsi entré dans le Golfe Saronique, situé dans la partie ouest de la Mer Egée. Nous longeons la cote du Péloponnèse jusqu’à Korfos, ou nous accostons chez « Papa Georges« , pour dîner en face du bateau. L’accueil est formidable, comme souvent dans de telles tavernas : aide à l’amarrage, eau, éléctricité, wifi, douches…
On ne se lasse pas de toutes les entrées grecques, et bien évidemment de la moussaka locale.
Dîner en face du bateau
Une courte navigation nous amène à Palaos Epidaurus, un petit village situé à 30 km du célèbre théatre d’Epidaure.
Le théatre d’Epidaure est considéré comme le mieux préservé de tous les théatres grecs. L’acoustique est parait-il exceptionnelle, car on entend depuis n’importe lequel des 14 000 sièges un morceau de papier froissé sur la scène ou le tintement d’une pièce de monnaie lachée à terre.
Plage de Palaos Epidaurus
La plage est superbe, et nous décidons de reporter la visite du théatre d’Epidaure à une autre fois. En milieu d’après-midi, un orage éclate au loin, sur les montagnes du Péloponnèse, et une brise de sud-ouest se lève, qui apporte une houle. Mais nous n’aurons – malheureusement – toujours pas de pluie, dont nous rêvons.
Port Vathy est un abri pour pêcheurs sur la cote ouest de la presqu’île de Methana. Le minuscule port offre un peu de protection du Meltem, lorsqu’il souffle trop fort, et ce fût le cas.
Nous apprécions beaucoup cet endroit, un peu à l’écart des routes traditionnelles. Nous nous régalons le soir dans l’une des tavernas, avec du poisson et un excellent plat d’agneau.
Entrée de Port Vathy
Nous quittons Port Vathy vers 9H30, pour contourner la presqu’ile de Methana, et ensuite prendre la direction d’Hydra.
Les bulletins météo annonçaient un important flux de nord-ouest, et nous ne fûmes pas déçus. Au milieu du Golfe de Methana, nous avons une houle de travers mais surtout des creux de 2 mètres, ce qui rend la poursuite de la route un peu compliquée.
La configuration de l’île de Poros nous apparaît comme idéale pour trouver un abri, et finissons par nous établir au mouillage, au pied de la ville, Le vent est certes violent et catabatique, mais le plan d’eau est calme. Du bateau, le point de vue sur la ville est idéal. Toutes ces maisons blanches nous donnent un avant-gout des îles Cyclades, maintenant assez proches.
Le plus haut sommet de l’île de Poros est le pic Vigla, qui culmine à 358 mètres. Dans la partie nord de l’île se trouve les ruines du Temple de Poséidon, qui a été édifié en 520 après JC. C’est dans ce sanctuaire que l’orateur Démosthène se serait donné la mort.
Poros, depuis le mouillage
Poros
Poros
Nous partons en annexe dans l’étroit chenal de 360 mètres, qui sépare Poros du Péloponnèse, pour admirer l’île.
Ce 28 août marque le 50ème jour sur notre bateau, depuis l’arrivée à notre marina en Sicile le 10 juillet.
En ce jour anniversaire, nous quittons Poros avec un vent qui a faibli, mais qui avoisine 20 noeuds jusqu’à la pointe d’Hydra, et rejoignons le nouveau port d’attache de notre voilier, qui est Porto Heli.
Nous entrons dans la baie sans triomphalisme particulier, mais avec la satisfaction d’être « arrivés à bon port », après avoir parcouru 870 miles nautiques, soit l’équivalent de plus de 1600 km terrestres.
La croisière 2016
Bon nombre de moments passés cet été sur le bateau ont été exceptionnels, et nous regrettons déjà de n’avoir pas pû explorer tous les sites remarquables.
Nous avons deux jours pour désarmer Le Vent du Sud, qui sera mis à sec pour l’hiver, dans un chantier de la baie, afin que des travaux de réparation et de maintenance soient effectués.
Et pour l’année prochaine ?
Il ne fait nul doute que nous irons dans les îles Cyclades, toutes proches, et pourquoi pas en Crète.
Les Cyclades
Nous avons tout l’hiver pour préparer cette future croisière.
L’église de Porto Heli
Nous quittons Porto Heli pour prendre la direction Athènes, en vue de notre vol retour, prévu pour le lendemain. Nous quittons ainsi le Péloponnèse pour entrer dans l’Attique, en franchissant le Canal de Corinthe … par l’autoroute.
2016 Grèce
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