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La VHF à bord

La VHF à bord

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A l’inverse des ondes UHF qui se réfléchissent sur l’ionosphère et peuvent, en théorie, faire le tour du monde, la bande VHF est une propagation « de visu », c’est-à-dire que comme un laser, elle va d’un émetteur à un récepteur en ligne droite et l’horizon est un obstacle infranchissable. Les obstacles physiques, comme les montagnes, ont le même effet.

 

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             VHF de marque Navicom, avec son combiné déporté

La portée en mer est donc liée  directement à la hauteur des antennes et bien sur à la puissance de l’émetteur. 
A titre d’exemple :
– entre un bateau A dont l’antenne de mât est à 20m au dessus du niveau de l’eau et un bateau B dont l’antenne de mât est à 15m au dessus du niveau de l’eau, la distance théorique de propagation sera d’environ 20 miles nautiques.
– entre un bateau A dont l’antenne de mât est à 20m au dessus du niveau de l’eau et un bateau B où l’opérateur est à 2m au dessus du niveau de l’eau, la distance théorique de propagation sera d’environ 15 miles nautiques.

Le canal 16
La fréquence 156,800 MHz (canal 16) est la fréquence internationale de détresse. De la disponibilité de cette fréquence dépend l’efficacité des services de sécurité (CROSS). Avant d’utiliser le 16 (moins d’une minute avant dégagement), on doit être certain qu’aucun trafic de détresse n’est en cours.

La sécurité sur la radiophonie a été codifiée : 

L’appel de détresse pour un danger grave et imminent sur les personnes ou le navire : MAYDAY répété trois fois, suivi du nom du bateau répété trois fois, de sa position, de l’avarie et de la situation de l’équipage.
Exemple : « MAYDAY, MAYDAY, MAYDAY de Costa Concordia, Costa Concordia, Costa Concordia – 42°21’55 » N 10°55’17 » E -coque éventrée – j’abandonne le navire.
Quand le capitaine d’un navire qui a émis MAYDAY constate qu’il n’y a plus de danger, il doit immédiatement faire un appel sur le canal 16.
Exemple : « MAYDAY appel à tous- de Costa Concordia, Costa Concordia, Costa Concordia _ MAYDAY – fini –    (silence)    – fini   Je suis sain et sauf à terre.

Appel et message d’urgence concernant la sécurité d’un navire ou de personnes : PANPAN (dites panne panne) répété trois fois, suivi du nom du bateau répété trois fois, de la situation de sécurité – de sa position – nom du bateau. « dégage sur canal 6 »
(Sur le canal 6)
PAN PAN, (3 fois) de – nom du bateau  (3 fois) – position –demande assistance pour…..

Appel et message de sécurité relatif à la sécurité de la navigation : SECURITE répété trois fois, suivi du nom du bateau répété trois fois, de la situation de sécurité – nom du bateau. « dégage sur canal 6 »
(Sur le canal 6)
SECURITE, (3 fois) de – nom du bateau  (3 fois) – position –Danger pour la navigation à signalé (exemple : conteneur flottant)

Sa portée étant beaucoup plus grande, il est toujours préférable d’utiliser la radio VHF marine au lieu d’un téléphone cellulaire. De plus, le VHF marine est le meilleur moyen d’appeler à l’aide parce que  les autres plaisanciers seront avertis en même temps de la situation d’urgence et pourront peut-être prêter assistance.

Règles d’utilisation de la radio maritime
L’utilisation répréhensible de la radio maritime est référencée par ordre de gravité décroissante :
– De faux appels de détresse
– Des messages profanes ou offensants
– Des transmissions superflues 
– Enfant s’amusant avec le microphone
– Bruit de fond capté par un microphone laissé ouvert
– Musique de fond captée durant une communication légitime
– Bateau faisant route avec un microphone ouvert
– Établir une communication avec une station terrestre côtière autre que les stations ayant obtenue une dérogation (port, sémaphore, aide médicale etc…)

L’utilisation autorisée de la radio maritime est référencée par ordre de priorité décroissante :
– Communications de détresse (Mayday),
– Communications d’urgence (Pan Pan),
– Communications de sécurité,
– Communications relatives à des relèvements radiogoniométriques (triangulation radio),
– Communications relatives à la navigation, aux mouvements et aux besoins d’aéronefs engagés dans des missions de recherche et sauvetage,
– Messages destinés à un bureau météorologique officiel et contenant exclusivement des observations météorologiques,
– Communications en rapport avec l’application de la Charte des Nations Unies,
– Messages de service relatifs au fonctionnement d’un service de radiocommunication ou relatifs à des messages préalablement transmis.

Il est à rappeler que, à l’exception des appels de détresse, de sécurité ou d’urgence, les conversations, qui sont par nature audibles par tous, tombent sous la loi de la confidentialité des échanges téléphoniques et ne peuvent être rapportées à des tiers.

Les noms propres doivent être épelés par le « code alpha international » 

Les conditions d’utilisation
Dans les eaux territoriales françaises : 
– L’utilisation d’une VHF portable de 6 watts maximum sans ASN est libre d’utilisation
– L’utilisation de tous autres types de VHF est soumise à l’obtention du CCR (maritime) ou du permis de plaisance maritime.
Dans les eaux internationales :
– L’utilisation de tous types de VHF est soumise à l’obtention du permis CRR.

 

Lire aussi : 

Code Alpha international