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Lampedusa
mai 122017

L’île de Lampedusa est à la pointe le plus au sud du territoire italien avant la côte africaine. 
Magnifique île située au sud de la Sicile, elle forme, avec l’île de Linosa et le rocher de Lampione, l’Archipel des Îles Pélages, c’est-à-dire les « îles de haute mer » selon l’étymologie grecque. Lampedusa et le rocher voisin de Lampione doivent leur nom aux feux qu’y allumaient au Moyen âge des ermites, pour guider les navigateurs.
Terre de frontière entre deux mondes, Lampedusa possède les spécificités environnementales de deux continents très différents: l’Afrique et l’Europe. Il suffit de penser qu’elle se situe à 210 km de la côte sicilienne et à seulement 152 km de la côte africaine.

A voir
La côte est haute et inaccessible du côté nord et nord-ouest, tandis que du côté est et sud-ouest elle se compose de magnifiques plages sableuses. Les plages de Lampedusa, des plus petites aux plus fréquentées, sont très nombreuses. 

Les deux petites criques de Pisana et Uccello, donnent sur une mer splendide. 
D’autre part, la crique Cala Spugna ou Maluk fait partie d’une échancrure plus grande, à l’est de l’île. La calanque Cala Greca est minuscule et se compose de plages de sable blanc. Quant à Cala Galera, elle est joignable en passant par des vallons (maritimes) spectaculaires. La grotte Mare Morto (Mer Morte) prenant son nom de la plage homonyme (appelée ainsi pour sa mer calme) mérite également une visite. Sans oublier Cala Francese, magnifique et très peu fréquentée, et la plus célèbre plage de la Guitgia.
D’ici on peut atteindre Cala Croce et la plage de Cala Madonna et la petite plage de Porto N’Tone, avec son sable blanc et fin.
Du côté sud de l’île, on peut aller à Cala Pulcino, avec ses nombreuses grottes.

 

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                                             Cala Pulcino, Lampedusa

A faire 
Un tour de l’ile de Lampedusa en bateau durant environ 3-4 heures est la meilleure façon d’apprécier les merveilles de l’île.

La clarté de la mer et des fond-marins et l’abondance de flore et faune font de cette île l’une des destinations les plus prisées pour les immersions sous-marines, même en nocturne. Il existe plusieurs points de départ pour le diving et le snorkeling. En plongeant, il est possible d’atteindre la statue sous-marine de la Vierge de la Mer, située à 14 mètres de profondeur, entourée de poulpes et sargues. 
Dans les environs, un grand rocher émergeant de la mer offre une possibilité de découvrir des fonds marins et d’observer les cabots, les sargues et les dentis. 
Pour nager parmi les étendues sous-marines de Posidonia Oceanica, il faut atteindre Punta Parrino, qui protège l’île de la marée et du vent. La plongée au Taccio Vecchio permettant d’admirer la grotte sous-marine homonyme et les poissons-perroquets est exceptionnelle. 
A peu de distance se situe Punta Cappellone, dont les eaux sont habitées par de nombreuses espèces, dont des thons, des cérioles, des sargues, des dentis et des cerniers, tandis que la secca (sèche) de Lavante, quand la mer le permet, offre l’opportunité de s’immerger et d’observer des exemplaires de tortues carrettes.
Au nord, là où la côte devient rocheuse, il est possible de découvrir des refuges de langoustes, de dentis, de rascasses et de cerniers. Au mois d’avril, il est même possible de tomber sur des cachalots. 
Pour ceux qui préfèrent les excursions à pied, des sentiers permettent d’atteindre les trois sommets du monte Rosso, dont le sommet accueille différentes cultures, le monte Nero, et le monte Vulcano. 


A ne pas manquer
Une excursion sur l’Isola dei Conigli (Île aux Lapins), l’une des plus belles plages de la Mer Méditerrannée, mais aussi aire protégée pour la présence des tortues carrettes qui y déposent leurs œufs. 

 

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Isola dei Conigli, Lampedusa 

L’île, qui est un spectacle naturel, peut être atteinte même par ceux qui ne savent pas nager puisque sur les 100 mètres la séparant de la plage, la profondeur de l’eau est d’environ un mètre. Derrière l’île se trouve un arc naturel submergé, colonisé par des scléractiniaires, des spongiaires multicolore, des crevettes rouges et des refuges de rascasses et de murènes. 

La spécialité locale est le couscous de poisson – à l’origine une spécialité africaine – qui est devenu un plat traditionnel de la cuisine sicilienne. Lampedusa est aussi riche en crevettes, langoustes et fruits de mer de différentes variétés.

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Lampione
mai 122017

Lampione est une petite île du Canal de Sicile qui fait partie, au même titre que Lampedusa et Linosa, de l’archipel des îles Pélages. Elle appartient à la Province d’Agrigente.
Géographie

Longue de 700 m et large de 180 m, l’île a une superficie de 0,12 km2 et sa hauteur maximale culmine à 36 m. L’île fait partie, tout comme Lampedusa distante de 17 km, de la Plaque continentale africaine contrairement à Linosa située à 70 km qui est tectoniquement rattaché à la Sicile. Les fondations de la zone méridionale de l’île coulent à pic alors que celles du versant oriental se dégradent doucement laissant apercevoir des canaux de grès blanc.

L’île aurait été formée lors d’un séisme durant le Pliocène grâce à un détachement d’un bout de terre de l’île-mère, Lampedusa. En témoigne la nature commune de leur roche constituée de grès.
Histoire

Selon la légende, Lampione aurait été un bloc de pierre qui aurait échappé aux mains du Cyclope.
L’île a toujours suivi dans les vicissitudes de l’histoire le destin des autres îles Pélages. Après être entrée dans le royaume d’Italie, le 12 juin 1878, elle suivit le même sort que les deux îles majeures, prenant pleinement part à la Commune naissante de Lampedusa e Linosa. En 1897, au large de Lampione, fut aperçu un banc d’éponges qui attira l’attention de pêcheurs grecs et tunisiens en particulier, qui permettaient l’hégémonie économique de l’archipel. Mais rapidement avec l’arrivée des substances plastiques en mer, la pêche cessa. L’île n’est désormais plus habitée et l’unique signe de l’Homme qui y reste est un phare automatique duquel dérive le nom de l’île. Ce phare est joignable par un sentier partant d’un petit abord artificiel, adapté seulement au passage des petites embarcations.
Flore et Faune

L’île fait partie de la Réserve marine des îles Pélages créée en 2002 et est considérée comme une réserve naturelle intégrale. La flore et la faune de l’île sont donc totalement protégées et aucun type de présence humaine n’y est tolérée hormis l’étude et la recherche scientifique.

Beaucoup d’oiseaux migrateurs, en particulier des goélands s’y arrêtent régulièrement. En outre, on y retrouve une espèce endémique de crustacé de terre appelé Armadillidium hirtum pelagicum. Les eaux sont peuplées de requins, en particulier du requin gris et du requin taureau, ainsi que de diverses espèces de mérou, langouste et corail jaune et rouge.

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Linosa
mai 122017

Linosa, bien qu’étant plus proche de l’Afrique que de l’Europe, est une création volcanique dont les origines proviennent clairement de ses trois cratères, Monte Vulcano (195 m), Monte Rosso (186 m) et Monte Nero (107 m), ses falaises noires et sa plage de sable de lave de Gaia Pozzolana.

Linosa reçoit la visite annuelle de quelques invités très spéciaux : les tortues caouannes. La plage de Gaia Pozzolana sur Linosa, avec celle d’Isola dei Conigli sur Lampedusa, sont deux des quelques derniers sites où cette espèce vient pondre ses œufs. Les insulaires sont très, très fiers de cela et se rendent régulièrement disponibles pour s’assurer que tout se passe comme prévu. Malheur à celui qui perturbe leurs invités d’honneur d’une quelconque façon !

La curiosité de cet événement annuel, c’est que toutes les tortues nées sur Linosa sont des femelles. Cela est dû à la température de la plage de lave, qui conserve la chaleur plus que le sable normal. Le sexe de ces tortues est déterminé par un seul degré : si la température du sable est supérieure à 30° C, alors les nouveau-nés sont tous des femelles. Si elle est inférieure à 30° C, les mâles apparaissent.

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Duc de Palma et prince de Lampedusa, Giuseppe Tomasi di Lampedusa est le descendant d’une des grandes familles aristocratiques de Palerme. Après des études de droit à Turin, sa vie se partage entre la lecture, les voyages et une production littéraire dont la publication sera posthume.

 

Le Guépard (Il Gattopardo, 1958) retient l’attention de l’écrivain Giorgio Bassani et de la jeune maison Feltrinelli. Le livre connaît un succès retentissant dans le monde entier, et Luchino Visconti en donne une version cinématographique qui ne fait que confirmer sa réussite. C’est dans plusieurs pièces du Palais Gangi, à Palerme, que Visconti tournera en 1963 la fameuse scène du bal, dans la salle éponyme, et la galerie des miroirs. 

 

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Scène du film « Le Guépard », de Lucino Visconti, avec Alain Delon, Claudia Cardinale, et Burt Lancaster 

 

À travers la figure du prince Salina, Tomasi di Lampedusa ébauche un portrait de sa famille et de la noblesse sicilienne alors que se constitue l’unité italienne : renonçant au pouvoir, les grands propriétaires terriens confient leurs domaines à une petite et moyenne bourgeoisie montante qui ne fait qu’accentuer l’exploitation et l’appauvrissement de la classe paysanne à travers la tyrannie de la mafia, instrument de domination politique, économique et sociale. En ce sens, on peut dire que Le Guépard s’inspire du romanesque stendhalien ou d’une fresque historique comme Viceré de Federico de Roberto, qui remonte aux origines de l’État italien, en mettant en scène les rapports de forces entre le Nord et le Mezzogiorno qui se mettent alors en place.

 

Outre quelques essais sur la littérature française du XIXe siècle, Le Guépard fut l’unique roman de Tomasi di Lampedusa, avec l’adieu que le prince Salina fait à l’histoire.

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La tortue Caouanne
mai 122017

La tortue que l’on rencontre le plus fréquemment est la majestueuse tortue Caouanne, (Caretta caretta). Plus rarement est rencontrée la tortue verte, (Chelonia mydas), occasionnellement la tortue Luth (Dermochelys coriacea) et exceptionnellement la tortue de Kemp (Lepidochelys kempii), et la tortue imbriquée (Eretmochelys imbricata). 

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Tortue Caouanne

 

Cette grande voyageuse qu’est Caretta caretta est présente dans tous les océans. En Méditerranée, elle se reproduit sur les côtes orientales (Turquie, Israël, Sicile, Sardaigne, Italie et Lybie) et sur une zone côtière d’Afrique du Nord (Tunisie). La large tête de la tortue Caouanne n’est pas l’enveloppe d’un cerveau exceptionnel, mais plutôt celle de mâchoires très puissantes. Ces véritables broyeurs au bord tranchant sont nécessaires pour satisfaire son appétit vorace et carnivore. Son régime alimentaire diversifié comprend des crustacés et des poissons, mais elle est aussi friande de méduses et d’encornets.

Comme toutes les tortues marines, elle passe toute sa vie dans l’eau, excepté au moment de la reproduction. Pour pondre, elle se hisse péniblement sur les plages de sable à la tombée de la nuit et creuse le trou qui abritera ses oeufs jusqu’à l’éclosion. Après la ponte, la femelle retourne à la mer et n’aura plus aucun contact avec sa progéniture.

En Europe, seules quelques plages du sud de la Sicile accueillent ces tortues, dont celles de Lampedusa.

 

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Les îles Pelage
mai 122017

Les îles Pelage sont formées par trois îles très éloignees de la Sicile.

 

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Les îles Pelage

 

L’archipel représente le seul site italien de reproduction des tortues marines Caouanne.

La plus grande île de l’archipel est Lampedusa, avec une superficie de 20 km2. Elle est aussi la plus peuplée des trois, avec 5 000 habitants. Lampedusa est cèlèbre grace à Tomasi di Lampedusa, auteur du roman « Le Guépard« , (Il Gattopardo), et plus récemment en raison d’arrivées massives de migrants en provenance d’Afrique.

C’est sur cette ile que tous les 3 ans que les tortues déposent leurs oeufs.

La seconde île est Linosa, suivie par la plus petite et inhabitée Lampione.

La superficie totale de l’archipel est de 25,5 km2 et compte environ 5 500 habitants.  La végétation y est en tout point dénudée et les côtes y sont particulièrement hautes et dentelées. 

Pour y accéder, il y a des liaisons tous les jours de Lampedusa à Linosa. A Lampedusa il y a un aéroport, mais on peut prendre le ferry depuis Porto Empedocle, à coté d’Agrigente.

 

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L’Origan de Pantelleria est cultivé dans les terrains rocailleux ou sous les murs de pierres qui délimitent les parcelles de terres.

Extrêmement parfumé et riche de saveurs, ce produit typiquement méditerranéen rassemble toute l’essence de la terre, du soleil, de l’air et de la mer.

Récolté à la main et séché au soleil, l’origan est aussi égréné à la main.

D’une couleur vert clair puissant, il tire sur le noisette quand il vieilli. Il a un parfum intense propre à l’origan de Pantelleria, sans arrière gout « mentholé ».

 

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                                            Origan de Pantelleria

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A Pantelleria, on trouve une végétation composée d’environ 600 espèces différentes.
Parmi celles-ci, le Chêne vert, le Lentisque et le Pin maritime, les baies rouges de l’Arbousier et celles plus sombres du Myrte la Filaria, arbuste semper virens au parfum intense, la Rue, arbuste semper virens à peine plus haut qu’un mètre cinquante, le Ciste aux belles fleurs d’un rose soutenu, la tige tendue de la Bruyère arborescente et multiflore, l’Olivâtre et le parfumé Romarin.

 

Parmi les espèces endémiques du territoire, quelques variétés de Limonium méritent d’être citées – cosyrense, et parviflorum – l’Helicrysum errerae, buisson pérenne qui pousse aussi sur terrain aride et escarpé, la Medicago truncatula cosyrensis, appartenant à la famille des légumineuses.
La position particulière de Pantelleria, entre Afrique et Sicile, rend l’île idéale pour de nombreuses espèces d’oiseaux migrateurs qui suivent la route entre le continent africain et l’Europe.
Le premier d’entre eux est le rare Faucon de la Reine, très élégant avec son plumage rouge foncé et le Milan brun, rapace qui vole à haute altitude.
On trouve aussi les Buses aux amples ailes et au plumage varié, les Grives, passereaux de petite taille, les Bécasses, les Tourterelles, des exemplaires de Faucon crécerelle et de Faucon Pellerin.

 

Le Miroir de Vénus est très fréquenté par des oiseaux aquatiques comme les Canards, Limicoles, Hérons de différentes espèces, Flamands roses.
Il arrive qu’on puisse aussi observer des Grèbes huppés, des Grues, des Cigognes et les Spatules, reconnaissables pour leur bec très particulier.

 

Endémique à l’île est la Mésange algérienne, que l’on peut observer dans les environs de la Montagne Grande.

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L’âne de Pantelleria (asino di Pantelleria ou asino pantesco en italien) est une race d’âne italienne originaire de l’île de Pantelleria.

 

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                                     L’âne de Pantelleria

 

Ses origines sont anciennes, sa présence étant constatée dès le 1er siècle. Pendant de nombreux siècles, il a partagé le quotidien des habitants de l’île.

 

Très rustique, capable de supporter des conditions de vie très difficiles, y compris le manque d’eau potable, il possède la capacité de marcher naturellement à l’amble. Utilisé pour le transport sur les petits sentiers escarpés de l’île, il est également recherché pour sa production mulassière. C’est aujourd’hui une espèce en voie d’extinction.

 

Plus grand que l’âne gris de Sicile, sa taille se situe entre 1,25 m et 1,40 m au garrot. Sa robe est fougère ou bai foncé avec un poil court, lisse et luisant. Sa tête est petite, sèche avec de grandes orbites. Son front est large et ses oreilles sont mobiles et portées haut. Le bout du nez est presque blanc. L’encolure est longue et musculeuse, et l’épaule est fortement oblique. Son ventre est blanc tout comme la face interne de ses cuisses. La croupe est plutôt large. Ses membres, très robustes et musclés, présentent des articulations sèches et larges.

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Canal de Sicile
mai 122017

Le canal ou détroit de Sicile est le détroit entre la Sicile et la Tunisie. Il divise la mer Tyrrhénienne et la Méditerranée occidentale de la Méditerranée orientale.

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                                                       Canal de Sicile

L’île de Pantelleria se situe au milieu du détroit.

Au point le plus étroit du détroit, entre le Cap Feto, près de Mazara del Vallo, le Cap Bon et à près d’El Haouaria, le largeur est d’environ 145 kilomètres. Sa profondeur maximale est de 316 mètres.

Ses courants profonds se déplacent d’Est en Ouest alors que ses courants de surface se déplacent dans la direction oppposée. Cette circulation d’eau inhabituelle représente un intérêt pour les océanographes.

Le détroit est également le portail européen vers le Maghreb et l’Afrique du Nord et dispose d’un des plus important patrimoine sous-marin au monde.

 

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 On produit sur l’île de Pantelleria des câpres, qui bénéficient d’une Indication Géographique Protégée.

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        Plantation de câpres à Pantelleria

 

A Pantelleria, la câpre (le bouton du câprier) et le cucunci (la fleur du câprier) se cueillent à la main, et ce, de génération en génération. Plus la câpre est petite, plus sa saveur est délicate et son arôme prononcé. La cueillette a lieu entre mai et août et la conservation se fait traditionnellement au sel marin des salines de Trapani.

 

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       Câpres de Pantelleria

 

C’est un ingrédient très utilisé dans la cuisine sicilienne et maltaise.  Avant utilisation, il faut les rincer à l’eau claire et les laisser tremper quelques minutes dans un grand bol d’eau. Il faut ensuite les presser pour les égoutter, avant de les utiliser.

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La pratique traditionnelle de la culture de la vigne taillée en gobelet (vite ad alberello) se transmet depuis des générations dans les familles de viticulteurs et de fermiers de l’île méditerranéenne de Pantelleria.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La pratique agricole traditionnelle de la culture de la « vite ad alberello » (taille de la vigne en gobelet) de la communauté de Pantelleria

Environ 5 000 habitants ont un lopin de terre qu’ils cultivent selon des méthodes durables. La technique comporte plusieurs étapes. La terre est préparée en nivelant le sol et en creusant un trou où sera plantée la vigne. Le sarment principal de la vigne est ensuite soigneusement taillé de façon à produire six branches et à former un buisson organisé de manière radiale. Le trou est constamment entretenu pour s’assurer que la plante pousse dans un microclimat adéquat. Les raisins sont ensuite cueillis à la main au cours d’une manifestation traditionnelle qui commence fin juillet.

Les viticulteurs et les fermiers de Pantelleria, hommes et femmes, pratiquent la vite ad alberello dans des conditions climatiques difficiles. Les connaissances et les compétences des détenteurs et des praticiens sont transmises au sein des familles, oralement dans le dialecte local et par la pratique. Les rituels et les fêtes organisés entre juillet et septembre permettent également à la communauté locale de partager cette pratique sociale. Les habitants de Pantelleria continuent de s’identifier à la viticulture et se battent pour préserver cette pratique.

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Le Sangue d’Oro de Carole Bouquet fait l’unanimité. Ce vin liquoreux particulièrement apprécié en Italie est produit sur l’île de Pantelleria en Sicile, où l’actrice possède une belle maison.

 

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« Le Sangue d’Oro me fait rêver. Quand je mets le nez dans mon verre, je suis à Pantelleria. J’y retrouve toutes les odeurs de l’île en été » dit Carole Bouquet de son vin italien. Car ce sont bien les senteurs fruitées, de la fleur d’oranger aux fruits secs agrémentés de cannelle qui rappellent la belle île de Pantelleria au large de la Sicile.

 

Quand elle vient à Pantelleria, c’est d’abord pour les vacances. Puis, Carole Bouquet se laisse convaincre par ses amis : elle achète une maison sur cet îlot, tout proche de la Tunisie, en même temps que sa première parcelle. Le vendeur  Nunzio Gorgone devient son vigneron. Les débuts sont difficiles, tout est à refaire, en particulier l’électricité ! C’est comme ça qu’est né le Sangue d’Oro. La James Bond girl tient à s’impliquer vraiment dans la production : elle a découvert le travail à la chaîne en mettant en bouteille la première récolte !

 

Le Sangue d’Oro, tout le monde s’accorde là-dessus, est un des rares vins people d’excellente qualité. C’est un Passito di Pantelleria, ces vins jaunes et liquoreux qu’on apprécie tant en Italie et qui sont produits au large de la Sicile. Seulement 10 000 bouteilles de Sangue d’Oro sont produites chaque année, ce explique le coût élevé : il faut compter une quarantaine d’euros pour 50cl de ce doux breuvage, qui s’allie parfaitement avec les plats aigre-doux selon l’actrice.

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Pantelleria
mai 122017

Au sud de la pointe la plus occidentale de la Sicile et bien plus proche de l’Afrique que de l’Europe, réside la « perle noire de la Méditerranée », l’île volcanique de Pantelleria, d’une superficie de 86 km carrés, située à 70 km de la côte tunisienne et à 85 km de la Sicile.

 

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Pantelleria

 

 

La plus grande de toutes les îles siciliennes a été le premier point d’entrée de l’invasion arabe de la Sicile, au huitième siècle après J.-C. et son nom provient de l’arabe « al-Bint Rion » qui signifie Fille du vent. 

Pantelleria est l’une des petites îles les plus caractéristiques de la Sicile et ne fait pas partie d’un archipel comme les Égades ou les Éoliennes. Sa côte rocheuse, parfois spectaculaire, parfois douce, s’étend sur un peu plus de 50 kilomètres, mais renferme de nombreuses choses.

Historiquement parlant, comme la plupart des îles situées en plein milieu de la Méditerranée, les civilisations dominantes (notamment les Phéniciens, les Romains, les Arabes et les Espagnols) sont venues et reparties, laissant tous leur empreinte dans un mélange de cultures entrelacées. Cependant, avec seulement 48 kilomètres de haute mer séparant Pantelleria de la Tunisie, les influences arabes sont ici les plus manifestes. Les maisons traditionnelles, ou « dammusi », ont été construites pour la première fois au Xe siècle, pendant la domination du Maghreb, et les deux vins locaux les plus célèbres, le Moscato et le Passito, sont fabriqués à partir de raisins Zibibbo, importés par les Arabes, et de nombreux noms de lieux arabes demeurent.
Comme l’origine du nom pourrait le laisser penser, le climat est dominé par les douces brises qui soufflent presque continuellement, ce qui maintient la température en dessous d’un point critique durant les mois d’été et repousse au loin les nuages de pluie en hiver (les précipitations annuelles moyennes sont seulement de 350 mm).

L’intérieur de l’île est caractérisé par des murs en pierre de lave, plusieurs sommets volcaniques et des dammusi dispersés. Ces maisons, construites en pierre de lave locale, sont recouvertes de toits en forme de dôme qui, grâce à leur forme, servent également à collecter l’eau de pluie. Les murs épais gardent la fraîcheur à l’intérieur en été et apportent une isolation en hiver. En règle générale, des écuries, une cour et un four à bois se situent autour des principaux quartiers d’habitation. Les dammusi ne comportent qu’un étage, et, grâce à leur couleur, se mélangent à la campagne environnante, en ne modifiant pratiquement pas la disposition générale de la terre.
Il est également intéressant de pousser vers les terres pour visiter la Montagna Grande, un parc national, et le plus haut sommet de l’île, qui, à 836 m offre une vue magnifique non seulement sur Pantelleria et la mer, mais aussi, par temps clair, sur la côte nord-africaine. Sur les contreforts du nord-est de la montagne, vous trouverez « Lo Specchio di Venere » (Miroir de Vénus), un lac volcanique alimenté par des sources thermales. Son nom provient de la légende selon laquelle Vénus se serait arrêtée ici pour s’admirer et pour comparer sa beauté à celle de Psyché, sa rivale en amour. Bien qu’étant le centre des sports nautiques et des thermes, cet endroit est aussi le refuge d’un grand nombre de types d’oiseaux qui prennent ici une pause, au cours de leurs marathons migratoires.

Mais c’est bien entendu la mer qui attire la plupart des visiteurs. 300 mètres de falaises, de criques, de cavernes et de grottes, longent la côte et rendent le tour de l’île vraiment intéressant à faire. Le symbole de l’île, ou du moins la particularité la plus photographiée, est « l’Éléphant », un éperon d’érosion qui est toujours relié au continent. La légende locale veut que lorsque l’île est à court d’eau, l’éléphant aspire l’eau de mer pour remplir les réservoirs !

Parmi les belles plages de Pantelleria on peut citer Martingala, Balata dei Turchi, Faraglione et Arco dell’Elefante, qui ont des accès faciles. De nombreuses plages sont situées dans des criques joignables en bateau. A visiter: les magnifiques grottes chantées par Homère, qui place dans l’une d’entre elles l’héroine Calypso, dont Ulysse tombe amoureux. 

L’eau de la mer environnante indique que la diversité des espèces marines est impressionnante et que plusieurs espèces, comme les phoques moines, qui ne sont plus visibles dans d’autres secteurs de la Méditerranée, peuplent les eaux. Des bancs de dauphins sont aussi des visiteurs fréquents et offrent l’occasion d’une excellente plongée.
Pantelleria a également beaucoup à proposer d’un point de vue gastronomique. Comme toute île qui se respecte, le poisson est roi, et d’excellente qualité. Parmi les autres spécialités locales qui sont à essayer, on trouve la ricotta et les raviolis à la menthe, le pesto pantesco (huile d’olive, tomates, ail, basilic et poivrons), les câpres (l’un des principaux produits agricoles de l’île), le couscous de poisson, et le Sciakisciuka, un ragoût méditerranéen épicé servi avec des courgettes. Tout cela pouvant être accompagné d’une bonne dose de Passito di Pantelleria, un vin de dessert vraiment excellent. 

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Levanzo
mai 122017

Levanzo est une toute petite île couverte de collines, et bordées de côtes rocheuses.

Les maisons toutes simples de ses 200 habitants s’accrochent au pied d’un amphithéâtre de pics gris, striés de taches de verdure qui se prolongent en vagues de garrigues.
Un sentier côtier face au soleil serpente jusqu’à la cala Minolla, une crique aux eaux émeraude.
Plus à l’ouest, la cala Tramontana fait miroiter sa piscine naturelle, avec des roches rougeoyantes.

 

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                                          Levanzo

Dans certaines grottes comme la Genovese, on trouve des graffitis de l’époque néolithique.

En 241 avant JC, les Romains conquirent ces îles et s’en rendirent maîtres après l’ultime bataille navale de la première guerre punique, au cours de laquelle la flotte de Carthage fût vaincue.

Après la chute de l’empire romain, les îles tombèrent aux mains des Vandales et des Goths puis des Sarrasins. En 1081, les îles furent occupées et fortifiées par les Normands. Par la suite, elles connurent le même destin que la Sicile jusqu’au 16ème siècle, quand elles devinrent la propriété des Pallavicini-Rusconi de Gênes, puis des Florio en 1874.

Les plats caractéristiques des Egades sont à base de couscous et de spécialités liées à la pêche, l’espadon grillé et le lattume (spécialité sicilienne et sarde) de thon frit. Le thon à l’huile d’olive, la Bottarga et le thon salé, sont mis en conserve.

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Marettimo
mai 122017

A 37 km de la côte trapanaise, Marettimo est la plus éloignée des îles Egades, et la plus montagneuse.

L’histoire de l’île est constituée, comme celle de toute la zone, de dominations de peuples différents qui s’alternent les uns les autres. Anciennement appelée Hiera, elle prend aujourd’hui le nom des deux éléments qui la composent: la mer et le thym, métaphore de la montagne.

Marettimo a son plus haut sommet au Monte Falcone, qui culmine à 686 mètres, au sommet duquel la vue est spectaculaire. Dans les jours de ciel clair, on peut voir la côte de l’Afrique, l’île de Pantelleria, Marsala et Palerme.

 

Les côtes de l’île de Marettimo sont plein de grottes accessibles seulement par voie maritime. Les plus importants sont la grotte du Chameau, la grotte de Tonnerre, et la grotte marine Perciata. La Grotte de la Nativité, toute en calcaire, a permis la formation de stalactites et stalagmites qui ont été érodées par la mer et du vent. Le nom de cette grotte est dû aux  formes des stalactites, qui ressemblent aux personnages d’une crèche de la nativité.

 

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Marettimo 

 

A Marettimo, il ne faut pas manquer de déguster une brioche accompagnée de Granita aux mûres, une spécialité locale.

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A la fin du XIXème siècle, la vie sur Marettimo était difficile. En vérité, il en avait toujours été ainsi, mais les habitants de l’île la plus éloignée et la plus isolée de l’archipel des Égades, étaient proches de la famine.

Personne ne semble se souvenir exactement comment cela s’est passé ni qui a été le premier, mais au début du XXème siècle, un petit groupe d’habitants de l’île décidèrent qu’ils n’avaient pas d’autre choix que de quitter Marettimo et de tenter leur chance ailleurs. Cependant, ils ne se rendirent pas seulement à Palerme, et ne choisirent pas non plus le nord de l’Italie… Au lieu de cela, ils parcoururent près de 9 000 km pour se rendre dans les déserts glacés d’Alaska.

Là-bas, de l’autre côté du monde, dans un environnement qui ne pouvait guère être plus différent de leur île méditerranéenne ensoleillée, les aventuriers de Marettimo allaient bientôt mettre leur expertise en matière de pêche à bon escient, dans les estuaires et les rivières riches en saumon de l’état le plus au nord des États-Unis.

Le village de Marettimo sut bientôt que bien que le travail fut dur et le climat inhospitalier, mais ils faisaient de l’argent en Alaska. Les pères envoyèrent leurs fils et les oncles leurs neveux et bientôt une grande partie de la population masculine de l’île avaient mis leurs hameçons en bandoulière pour les jeter dans les eaux lointaines. Les femmes et les enfants restèrent en grande partie sur Marettimo, et alimentèrent le feu de leur foyer grâce au bois acheté avec l’argent que leurs hommes éloignés renvoyaient chez eux.

Mais la saison de la pêche au saumon en Alaska était courte, dure et rémunératrice dans une certaine mesure seulement. Les Siciliens, frigorifiés, se dirigèrent vers le sud en vue de climats plus chauds, et se fixèrent (là encore, personne ne se souvient tout à fait comment ni pourquoi) à Monterey, en Californie. Au cours du XXème siècle, des familles entières arrivèrent de Marettimo à la recherche d’une vie meilleure. Ils pêchaient le bar, le thon et le calmar géant dans l’immensité du Pacifique, pendant la plus grande partie de l’année, mais ne manquèrent jamais leur rendez-vous de 2 mois avec le saumon d’Alaska.

Bientôt, la population de Marettimari en Californie éclipsa même celle de Marettimo. De plus en plus d’argent était renvoyé au pays, permettant à ceux qui étaient restés de construire de confortables maisons et de financer de petites entreprises. En effet, le village de Marettimo que nous voyons aujourd’hui, avec ses bateaux de pêche qui s’agitent au port, a été en grande partie construit et acheté avec de l’argent « américain ».

Le flux migratoire n’était pas à sens unique, cependant. Peter, 65 ans, dont les parents quittèrent Marettimo quand il avait dix ans, revint sur son île natale après plus de 50 ans de vie américaine. Son fils resta à Monterey, mais sa fille quant à elle, tomba amoureuse d’un jeune homme de Marettimare et revint, avec armes et bagages, vers la patrie de ses grands-parents. Malgré l’excellente qualité de vie, les avantages financiers et le confort californien de Monterey, l’histoire de Peter n’est pas rare et une partie importante de la population de l’île est aujourd’hui composée de ces « Américains ». Certains arrivent juste à temps pour mourir, d’autres passent toutes leurs années de retraite là-bas, profitant de la vie tranquille de leur maison spirituelle, de la pêche (parce qu’ils ne peuvent jamais renoncer à cela !) et rattrapent le temps perdu. 

Encore aujourd’hui, beaucoup de Marettimari, comme Franco « Il Pirata », propriétaire d’un des restaurants de l’île, font le déplacement vers l’Alaska depuis leur domicile méditerranéen lors de la saison de la pêche au saumon. Leur voyage n’est pas entièrement motivé par le gain financier cependant : en faisant un voyage en partie comme des pêcheurs et en partie comme des pèlerins, ils assurent la poursuite de la tradition et rendent hommage à leurs ancêtres qui ont tant sacrifié pour maintenir Marettimo en vie.

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Favignana
mai 122017

Favignana est l’île qui se trouve juste en face de Trapani. Elle fait partie de l’archipel Egadi, également appelé les îles Egades. L’île est la plus grande de l’archipel et celle qui compte le plus d’habitants (environ 4 000).

L’île tire son nom du vent chaud Favonio qui vient de l’ouest et rend le climat particulièrement doux. Autrefois elle était appelée Aegusa, en raison de sa forme de papillon. Elle ne mesure que 14 km ², mais offre de belles plages de sable fin (Lido Burrone, Cala Azzurra, Cala grande et Cala rotonda), de pittoresques petites criques aux eaux limpides le long de la côte rocheuse, et une belle montagne de 314 mètres d’altitude, le Monte Santa Caterina. Le tour de l’île ne fait que 33km, les routes sont plates et il est agréable de s’y promener en bicyclette.

La ville de Favignana s’articule autour du port, qui entretient les liens avec le continent et les autres îles de l’archipel. En ville, on trouve plusieurs restaurants et cafés. Pendant les mois chauds de l’été, l’île est très fréquentée par les Siciliens en vacances. Certains y ont leur résidence d’été, tandis que d’autres y viennent juste pour la journée lorsque le temps est beau pour profiter des belles plages.

L’île est habitée depuis l’époque phénicienne, moment de la fondation de la ville. Puis ce furent les Normands à conquérir et fortifier l’île au XIè siècle : le fort Forte San Giacomo abrite aujourd’hui une prison. Le Forte Santa Caterina se trouve au sommet du mont.

La Tonnara de Favignana, lieu de capture et de traitement du thon, est l’une des rares survivantes en Italie. Elle est encore active. Chaque année en mai, des touristes viennent assister au spectacle de la mattanza (abattage) du thon. Cet évènement est de moins en moins renouvelé par manque de thon.

 

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                                                       Favignana

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Filicudi
mai 122017

Filicudi est une île d’origine volcanique qui fait partie de l’archipel des Éoliennes, au nord de la Sicile. On y arrive en bateaux de Naples, de Palerme, ou de Milazzo, sur la côte sicilienne.

 

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                                                            Filicudi

 

Filicudi a une surface de 9,7 kilomètres carrés et elle est encore à l’abri du tourisme sauvage. Son mont le plus haut, Fossa Felci, atteint 774 mètres de hauteur. Les trois villages: Filicudi Porto, Pecorini et Valdichiesa, reliés par l’unique route goudronnée, comptent 250 habitants, mais pendant l’été leur nombre s’élève à 3000 environ.

On peut visiter les ruines d’un village du Néolithique près de Capo Graziano, où l’on travaillait l’obsidienne.  Parmi les beautés naturelles de Filicudi il faut signaler la grotte Bue Marino, et le rocher du Giafante. Les spécialités locales sont les figues et les capres de l’île.

L’île de Filicudi est protégée en tant que parc régional déclaré Patrimoine de l’Humanité par l’Unesco.

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Tout au long du périple d’Ulysse que nous narre Homère dans « L’Odyssée », le roi d’Ithaque visite la Sicile au gré des caprices des dieux.

 

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                                                    Le voyage d’Ulysse en Sicile

 

Ulysse, s’attardant avec ses compagnons au pays des Lotophages (sans doute une escale dans l’île de Djerba, en Tunisie), embarque pourtant et quitte les côtes tunisiennes. Le vent du sud, le Notos, pousse alors l’expédition jusqu’aux pieds de l’Etna… Ulysse y découvre un pays habité par des créatures sauvages à un oeil, les cyclopes.

Ces géants avaient pour maître Polyphème, le fils d’Hephaïstos qui dévora une poignée des compagnons d’Ulysse avant que celui dont le nom est Personne ne se joue de lui et ne l’aveugle d’un pic affûté, provoquant une colère mémorable de Polyphème qui jeta des rochers immenses pour tenter de couler le navire d’Ulysse, fuyant au large de Catane.

Ulysse, au gré de ses pérégrinations, parvient sur une île « encerclée de bronze » : c’est là que vit Eole, dieu des vents, ce dieu à qui l’archipel des îles Eoliennes doit son nom. Ulysse y reçoit bon accueil. Eole lui fait même don d’une outre qui contient tous les vents dont il a besoin pour regagner Ithaque au plus tôt…

Mais alors que les côtes de la patrie d’Ulysse, où l’attend Pénélope, sont déjà en vue, voilà que la curiosité pousse les compagnons d’Ulysse, endormi, à ouvrir l’outre, déchaînant les vents qui ramènent le navire jusqu’au Stromboli…

Eole, en colère, refusera d’aider de nouveau Ulysse.

Résistant au chant des sirènes (au large de la ville de Sorrente), Ulysse et ses compagnons doivent traverser l’un des points les plus dangereux de la Méditerranée, le détroit de Messine (nommée le « port creux »).

Le détroit est gardé, selon la mythologie, par deux créatures redoutables demeurant de part et d’autre du rivage : Charybde, fille de Poséidon et de Gaia, et Scylla, une nymphe que la magicienne Circé avait transformée en monstre, gardant les portes de la Calabre.

 

Lire aussi : 

Le mythe d’Ulysse et l’Odyssée

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Le Stromboli, dans les îles Eoliennes, ou îles Lipari, au nord-ouest de la Sicile, présente, depuis plus de 3 000 ans, des explosions et parfois, des coulées de lave qui dévalent ses pentes.

Le Stromboli est ainsi dénommé le phare de la Méditerranée.

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En effet, par cette activité, le Stromboli, ainsi que le volcan Vulcano (également dans les îles Eoliennes, avec Salina, Panarea, Filicudi et Alicudi) quand il était en éruption, constituaient des repères bien visibles pour les navigateurs grecs et étrusques : ces derniers se savaient proches de la Sicile.

Ulysse

Ainsi, Ulysse au cours de son errance, débarque après s’être échappé du Cyclope, sur l’île du roi Éole. Homère décrit (chant X) ce royaume comme une  » île qui flotte : une côte de bronze, infrangible muraille, l’encercle tout entière, une roche polie en pointe vers le ciel « .

Homère situe sur l’île du roi Eole l’ouverture par où s’échappent les vents… et pour certains philosophes Grecs comme Aristote aussi. Cette idée perdura jusqu’au 18e siècle, les vents étant sensés provenir des cratères des volcans.

 

De nos jours

Aujourd’hui, le principal village habité, Stromboli, au nord-est de l’île, est formé par les quartiers de San Vincenzo (anciennement bourg des agriculteurs), Scari, San Bartolo, Ficogrande (anciennement bourg des armateurs) et Piscità près de la plage.

Au sud-ouest, il y a le village Ginostra seulement rejoignable par un difficile sentier depuis le sommet, ou par la mer. En hiver il n’y réside qu’une dizaine d’habitants. Ginostra s’enorgueillit du titre de Porto piu piccolo d’Italia (plus petit port d’Italie). Les bateaux de ligne réalisent à chaque voyage un exploit pour y accoster, et les marchandises étaient encore récemment transportées à terre à dos d’âne.

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Alicudi
mai 122017

Alicudi, l’antique Ericusa, doit son nom aux touffes de bruyère dont est recouverte une bonne partie de l’île. La superficie de l’île est de 5,2 km², pour 105 habitants.

 

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                                                 Alicudi

 

C’est une petite île volcanique de forme conique. Elle est l’île la plus occidentale de l’archipel des îles Éoliennes. Son point culminant est le stratovolcan Monte Fillo dell’Arpa qui culmine à 675 mètres d’altitude.

La pente occidentale de l’île est raide et déserte. Le côté oriental est formé de différents plans, et parsemé de maisons parmi lesquelles se dresse, dans une position pittoresque, l’église de Saint-Barthélemy. Parmi les lieux caractéristiques, on notera le Serro della Farcona, entouré de hauts précipices, et le Timpone delle Femmine, situé lui aussi dans un lieu inaccessible. C’est là que se réfugiaient les femmes pendant les incursions sarrasines.

En faisant le tour de l’île, on avance dans une variété de panoramas: des pentes en terrasses couvertes de buissons et de figuiers de Barbarie, de hautes côtes à stratifications de roches noires et de congloméré rougeâtre, d’étroits ravins, des vallons, et une succession de hauts précipices.
Des fragments de céramique d’âge romain ont été trouvés épars sur la côte orientale de l’île.

La terre, d’origine volcanique est particulièrement fertile. Les produits principaux d’Alicudi sont l’olivier, la vigne, et la pêche.

Pour les déplacements sur Alicudi, seuls les mulets sont utilisés. Il n’y a pas de voitures.

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Salina
mai 122017

L’île de Salina est une des plus méconnues des îles Eoliennes. Peuplée depuis l’Antiquité, son nom provient de l’exploitation du sel à la mine de Lingua.

La superficie de l’île est de moins de 27km2. Deux volcans inactifs sont situés aux extrémités de l’île, Le Fossa delle Felci (962 mètres), et le Monte dei Porri.

On ne peut évoquer le nom de Salina sans oublier que le personnage principal du film Le Guépard (roman de Tomaso di Lampedusa) porte le nom de Prince de Salina. Jamais l’île ne fût une principauté, à la différence de Lampedusa, dont le propre grand-père de l’écrivain fût le dernier Prince.

Les communications sont faciles, car toute l’île est parsemée de chemins et de routes. On peut louer une petite moto (motorino) à Santa Marina, pour visiter l’île, et les sites non desservis par le bus, comme Punta Perciato.

Depuis Santa Marina, port d’arrivé du ferry, on peut traverser l’île jusqu’à Malfi, et atteindre Pollara, avec son incroyable falaise.

Au retour, on prendra le détour vers la plaine de Valldechiesa où se trouve le sanctuaire de Madonna de Terzito, du 16ème siècle.

Des faucons, introduits à l’origine du Madagascar, nichent sur les pentes del Pizzo del Corvo. En descendant vers la mer, on arrive à Rinella, une village de pécheurs typique, très apprécié des plongeurs. Les fonds marins y sont riches et préservés.

 

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                                                            Rinella

 

On goutera aussi aux câpres, qui sont une spécialité de l’île, et au vin local, le Malvasia delle Lipari.

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Lipari
mai 122017

L’île de Lipari est la plus étendue et la plus peuplée des Iles Eoliennes, avec une superficie de 32 km².

 

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                                                          Lipari

 

Sa cime la plus élevée, la Chirica, se dresse à 602 m. Une colline entière est composée d’obsidiennes, une autre de pierres ponce. Des phénomènes assez fréquents trahissent l’activité souterraine : il y a des sources thermales et des exhalaisons de vapeurs chaudes.

La ville de Lipari est au pied du mont Sant’Angelo où l’on voit un vieux castel, et le palais épiscopal. On a trouvé près de là des ruines de bains antiques, et beaucoup de tombes grecques. Le temple d’Artémis, ou de Diane, était érigé sur ce lieu, et toute la plaine porte encore le nom de Diana.

 

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Cathédrale de Lipari

 

La ville de Lipari (Lipara, c’est à dire: la grasse) justifie l’origine de son nom. Son commerce de vin de Malvoisie, de raisins secs et d’huile, de pierre ponce, de soufre et d’alun, et la pêche très abondante ont de tout temps été des sources de richesses.
Mais l’eau manque, ce qui empêche la culture de l’oranger. Les habitants sont habitués à la consommation de l’e

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Vulcano
mai 122017

Dans les temps antiques, Vulcano était appelée Therasia, puis Hiera, sacrée pour le dieu Vulcain, d’où son nom actuel.
C’est une des plus surprenantes des îles de l’archipel éolien, avec Stromboli.

Situé à 20 km au nord de la Sicile, elle n’est séparée de Lipari que par un détroit d’environ 750 mètres de large.
L’île est un ancien volcan, formée de plusieurs cratères dont le plus important, désormais éteint, est la Fossa Vulcano. Les autres sont le Vulcanello (123 m) au nord, le Monte Aria (500 m) au sud.image.jpg

     Cratère de Vulcano

Bien que la dernière éruption date des années 1888-1890, le volcan n’a jamais cessé de donner des signes de son activité et même aujourd’hui, avec des phénomènes divers : fumerolles, jets de vapeur, phénomènes sous-marins, présence de boue sulfureuse, qui est appréciée pour ses propriétés thérapeutiques.
Les nombreuses fumerolles au nord continuent à émettre de l’acide borique, du chlorure d’ammonium, et du soufre.

Avant le développement touristique des années quatre-vingt, l’économie de l’île était principalement basée sur l’agriculture. Aujourd’hui, en dehors du tourisme qui est de loin la plus importante source de revenus, il reste la culture de la vigne.

La mythologie grecque désignait l’île comme le lieu de la forge d’Héphaïstos, dieu du feu et du fer, qui fut aidé par les Cyclopes.

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Panarea
mai 122017

C’est l’île la plus petite et la moins élevée des Îles Éoliennes, avec 421 mètres à son point culminant, (Timpone del Corvo), mais également la plus ancienne.

 

Panarea, avec les îlots de Basiluzzo, Spinazzola, Lisca Bianca, Dattilo, Bottaro, Lisca Nera (qui ne compte plus que quelques restes), les rochers des Panarelli et des Formiche (des Fourmis), forment un minuscule archipel.

 

L’île attire de nombreux touristes grâce à sa côte intacte, ses éruptions sous-marines, et sa vie nocturne. Le lieu d’accostage touristique est le quartier de San Pietro, avec ses typiques maisons, boutiques et magasins.

 

Panarea est une île toute petite, où l’on peut circuler à pied tant elle est à taille humaine, pour visiter les trois petits villages qui la composent : Ditella, San Pietro et Drauto.

 

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                                                        Panarea

 

L’une des particularités de l’île est le village de huttes datant de l’âge de bronze que l’on trouve en direction de la Punta Milazesse, dont les vestiges ont été mis au jour au milieu du 20ème siècle. Ces vestiges datent du 14ème siècle avant JC, et de nombreux objets issus des fouilles menées en ces lieux sont exposés au musée archéologique éolien de Lipari.

 

L’une des activités préférées des touristes, outre les plages de la Cala Junco ou de la Spiaggia Fumarola, est la plongée sous-marine. Une plongée autour de l’île permet de voir les épaves des nombreux bateaux qui se sont échoués autour de Panarea, et notamment une épave datant de l’époque romaine, ainsi qu´une épave d’un navire anglais échoué au large.

 

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L’archipel des Iles Eoliennes

 

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Les septs îles qui pointent à la surface de la mer et font face à la côte nord orientale de Sicile sont de nature volcanique, âpre et sauvage.

 

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Les iles Eoliennes, au nord-est de la Sicile

 

Le mythe suggère qu’elles furent les demeures du Dieu du Vent, Eole, et qu’Ulysse y aurait séjourné. Réfugié dans l’île entourée de murs de bronze (probablement Lipari), il y aurait rencontré le monstre Polyphème et ses compagnons légendaires, forgerons sous le commandement du Dieu du feu (dont l’île Vulcano se réclame).

Les éoliennes étaient des volcans sous-marins qui ont émergé des eaux il y a environ 700 000 ans dans l’ordre suivant : Panarea, Filicudi, Alicudi, Salina, Lipari, Vulcano et enfin Stromboli, qui a environ 40.000 ans. La toute dernière émersion fût celle Vulcanello (petite péninsule à côté de l’île de Vulcano), advenue en 183 avant JC. Les dernières coulées en provenance du mont Pelato (Lipari) sont advenues il y a environ 1500 ans.

Les éruptions volcaniques se sont succédé au fil des ans pendant des millénaires. Du fait de leurs différentes natures, elles ont engendré des phénomènes variés : La pierre ponce, tellement légère qu’elle peut flotter sur l’eau. Mais également la lave qui, une fois refroidie, formait un verre volcanique noir et tranchant. Ce verre : l’obsidienne était tellement tranchant qu’il fût utilisé pour la fabrication d’outils aiguisés.

L’exportation de l’obsidienne dans toute la méditerrannée a permis à Lipari, notamment, de bénéficier d’une grande richesse économique. Aux environs des 2500 ans avant JC, avec l’avènement de l’ère du métal, le marché de l’obsidienne a perdu beaucoup de son importance. Cependant, grâce à son excellente position géographique, Lipari n’en a pas trop souffert. Vers la fin de l’ère du bronze et le début de l’aire du fer, Lipari fût envahie par un peuple en exil qui avait été chassé de la péninsule italienne. Leurs productions artisanales nous laissent penser qu’ils appartenaient à la civilisation « villanoviana ». dans les siècles VII et VI avant JC, les éoliennes ont été pillées par les invasions étrusques. La colonisation grecque viendra ensuite changer le cours des choses.

En 580 avant JC des exilés et aventuriers en provenance des colonies spartes de Cnido en Asie mineure débarquent à Lipari. Ils s’allient à la population locale et chasseront les étrusques. En 264 avant JC, lorsque la première guerre punique explose, Lipari s’allie avec les Cartagénois, subissant alors des attaques à répétition de la part de la flotte romaine. En 252 avant JC, le consul de Rome Caio Aurelio parvient à soumettre les îles à Rome.
À la chute de l’empire romain, les îles traversent une période difficile. La domination bizantine accentue cette décadence qui se prolongera avec l’occupation arabe de 827 à 1061. Les normands permettront aux îles de prendre un nouveau départ. Le grand comte Ruggero fera en sorte qu’une communauté bénédictine puisse s’y installer. En 1131, l’évêché de Lipari est reconstitué. Les îles éoliennes profiteront d’une nouvelle période de prospérité grâce aux privilèges que leur concèderont ces différents gouverneurs.

En 1544, une flotte turque détruit Lipari après 11 jours d’assault et remporte avec elle 8000 habitants qui seront destinés à l’esclavage. Après une longue période de reconstruction, les habitants des îles parviendront à nouveau à atteindre le nombre de 10 000 en 1691. Au début du XIX siècle, Lipari redevient l’escale obligatoire de plusieurs lignes maritimes, ce qui contribue fortement au développement économique et démographique des îles éoliennes. En 1891, les habitants sont plus 20 000 mais une crise économique liée au phylloxera provoquera la destruction de nombreuses vignes et conduira à l’exil de quasiment 50% des habitants des îles.

Aujourd’hui, l’industrie extractive, l’agriculture, la pêche et le tourisme sont les composantes principales de l’économie éolienne. La pierre ponce alimente l’industrie extractive, l’agriculture éolienne concerne essentiellement la production de câpres mais aussi de raisins secs et par dessus tout du fameux vin malvasia, connu dans le monde entier pour sa qualité et ses caractéristiques uniques. Au cours des cinquante dernières années, le boom touristique a conduit à un bien être économique sans précédent. Les éoliens sont très attachés à la conservation de ce leadership touristique. En 2000, les îles éoliennes ont été déclarées Patrimoine Culturel de l’Humanité par l’UNESCO.

 

 

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Les îles Éoliennes (Isole Eolie en italien) ou îles Lipari du nom de l’île principale, sont un archipel volcanique au nord de la Sicile dans la mer Tyrrhénienne.
Depuis plus de deux siècles et encore actuellement, les îles représentent un site idéal pour l’étude de la volcanologie et la géologie. Elles sont inscrites sur la liste du patrimoine mondial de l’humanité établie par l’Unesco en 2000. C’est une destination touristique appréciée qui attire plus de 200 000 visiteurs chaque année.

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L’archipel des îles Eoliennes

Géographie
Au total, cet archipel comporte dix-sept îles mais seulement sept sont habitées. Seules trois îles sont accessibles aux automobiles. Toutes les îles ont une origine volcanique mais seules Vulcano et Stromboli ont encore un volcan actif.
Les sept îles principales habitées de l’archipel sont :
• Lipari, 10 554 habitants, dont la ville de même nom (Lipari) est la capitale. On y trouve des carrières de pierre-ponce ;
• Salina, 2 300 habitants, est la seconde plus grande île de l’archipel (27 km2). Elle tire son nom des exploitations de sel qui s’y trouvaient ;
• Vulcano, 717 habitants, dont le volcan (391 mètres d’altitude) en sommeil depuis 1890, émet des fumerolles. Au bord de la mer, des bains de boue sulfureuse soulagent différentes affections ;
• Stromboli, 420 habitants, avec le célèbre volcan en activité importante, le seul d’Europe avec l’Etna, hormis les volcans d’Islande ;
• Panarea, 280 habitants, ne mesure que 3,4 km2 ;
• Filicudi, 250 habitants, comporte 6 volcans éteints ;
• Alicudi, 150 habitants, est l’île la plus occidentale de l’archipel.

Histoire
Une légende veut qu’Éole ait colonisé l’archipel pendant la guerre de Troie, une autre que ce soit le fait d’Italiens méridionaux. On sait de source sûre que des Grecs de Cnide débarquent en 580 av. J.-C., avec Pentathlon à leur tête.
Une bataille a lieu entre les flottes romaine et carthaginoise en -260. Rome perd la bataille.
Sous Mussolini, un camp de prisonniers politiques est établi de 1925 à 1940 sur ces îles.

Lire aussi :
Sicile : la plus grande île de la méditerranée
Histoire des Iles Eoliennes

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Etienne du Perche
mai 122017

Étienne du Perche est le fils illégitime de Rotrou II, comte du Perche. 

 

Etienne du Perche

En 1166, il est invité à Palerme par sa cousine, la reine Marguerite de Sicile, régente du royaume sicilo-normand lors de la minorité de son fils, le roi  Guillaume le Bon. Malgré son jeune âge (il a une vingtaine d’années), il est nommé chancelier du royaume la même année.

Quelques mois plus tard, il devient en 1167 archevêque de Palerme, capitale du royaume.

Étienne du Perche, par son manque d’expérience et ses maladresses, par son incompréhension de la société multi-culturelle normando-sicilienne, et par son favoritisme envers ses proches qui l’ont suivi en Sicile, est vite mal-aimé par les fonctionnaires locaux, ainsi que par la population musulmane, encore nombreuse à Palerme et en Sicile malgré les tensions qui ont débuté au début des années 1160 sous le règne de Guillaume le Mauvais.

Haï, menacé, il doit se retirer à Messine en décembre 1167 tandis que complots et rumeurs entraînent le massacre des Français, un avant-goût des célèbres « vêpres siciliennes », au grand regret du roi Guillaume et de sa mère Marguerite

Étienne est alors contraint de quitter l’île à la fin de l’été 1168. Non sans difficultés, il parvient avec un petit groupe d’hommes à fuir la Sicile à bord d’un navire et se rend en Terre Sainte, dans le royaume de Jerusalem où il meurt peu après, victime d’une grave maladie, en 1169.

Rotrou III

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Porto Empedocle
mai 122017

Porto Empedocle est une commune de moins de 20 000 habitants de la province d’Agrigente, sur la côte sud-ouest de la Sicile.

Porto Empedocle a longtemps servi de port pour Agrigento, la capitale de la province du même nom. Le centre-ville historique, avec ses rues étroites et tortueuses, offre aux visiteurs des sites valant d’être explorés, comme la cathédrale. En dehors de la ville, la principale attraction est la Vallée des temples et les musées adjacents.

La mairie de Porto Empedocle a demandé de changer son nom en Porto Empedocle Vigata pour célébrer son auteur fétiche, Andrea Camilleri et le personnage de Montalbano

 

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Porto Empedocle

 

Lire aussi :  

La vallée des Temples

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Salvo Montalbano est un personnage de fiction récurrent de l’œuvre d’Andrea Camilleri, un commissaire de police de la bourgade fictive de Vigata, en Sicile, mais qui est en fait Porto Empedocle.

 

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Salvo Montalbano

 

Il s’exprime dans un mélange d’italien et de sicilien, inimitable. Par exemple, il se présente en disant en italien « Montalbano sono« , litt. « Montalbano, je suis« , en mettant le verbe être à la fin de la phrase, comme en syntaxe sicilienne.

 

Ses colères, sa boulimie pour les plats typiques, en particulier les arancini, son amour contrarié avec la Génoise Livia, ses enquêtes sur la mafia et sur les faits sociaux siciliens autour de la drogue, les réfugiés, et les faits divers, ont conquis le public italien. 

 

Une première série télévisée, Il Commissario Montalbano, mettant principalement en scène les romans de Camilleri a été diffusée sur la RAI, et a été suivie d’une seconde série, Il giovane Montalbano,  au scénario de laquelle Camilleri a collaboré, et dont l’action se situe environ vingt a

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Marsala
mai 122017

Marsala doit son renom international au vin qui y est produit. Ses habitants, cependant, tout en étant extrêmement fiers de leur nectar ambré, sont tout aussi enthousiastes pour le long et illustre passé de leur ville. 

Le nom actuel, découlant de l’arabe « Marsa Allah », qui signifie « Port de Dieu », nous donne une idée de l’importance stratégique de la ville d’autrefois. Avant les Arabes, cependant, il y avait les Romains, et avant les Romains, les Carthaginois. Ce sont ces derniers, sous Himilcon, qui ont construit le grand port et la forteresse inattaquable en 396 avant JC, en remplacement de Mozia, qui avait été détruite l’année précédente.

La forteresse fut si bien construite et située que, quand Pyrrhus l’assiégea, il ne put même pas réussir à obtenir une victoire à la Pyrrhus. Quelques temps après, les Romains s’y essayèrent mais encore une fois sans succès. Enfin, elle fut remise à Rome en 241 avant JC, dans le cadre du traité de paix signé à la fin de la première guerre punique. Les Romains ne tardèrent pas à reconnaître le potentiel de la ville qui fut bientôt, une colonie romaine florissante, avec des droits municipaux et servit de point de départ pour le commerce et le développement de l’empire en Afrique. Cicéron, qui y passa un certain temps, l’a décrite comme une ville merveilleuse.

Les Vandales la traversèrent, détruisant presque tout ce qu’ils trouvaient sur leur passage. Les Arabes la transformèrent, une fois de plus, en un port et un lieu de commerce prospères.

Quelques centaines d’années plus tard, ce fut au tour des Anglais, qui ne réussirent cependant pas à la conquérir, mais s’en servir plutôt pour faire du vin. Le premier homme sur place fut John Woodhouse, qui découvrit le vin local en 1773. Il l’apprécia et pensa qu’il pourrait être très prisé dans son pays natal. Si le vin devait survivre à la traversée de l’océan, il devrait cependant être fortifié en y ajoutant de l’alcool, et c’est ainsi que naquit le vin de Marsala. Il s’est avéré aussi populaire en Angleterre que Woodhouse l’avait espéré et il s’installa définitivement à Marsala pour commencer sa production massive en 1796. Plusieurs autres anglais suivirent, notamment Ingham et Whitaker. 

Le vin n’était toutefois pas la seule chose reliant l’Angleterre au Marsala. La cathédrale, construite sur l’emplacement d’une ancienne église romane, est dédiée au plus célèbre des saints anglais, Thomas Becket.

L’autre date importante dans le cursus de Marsala se situe en 1860, année où Garibaldi et ses « mille » hommes débarquèrent dans la ville pour commencer leur unification de l’Italie. Les citadins l’accueillirent à bras ouverts et des centaines d’entre eux rejoignirent son armée alors qu’ils avançaient dans l’île.

 

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Marsala

 

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Mazara del Vallo
mai 122017

Mazara del Vallo a été fondée au IXème siècle avant JC par les Phéniciens, qui l’utilisèrent comme centre stratégique pour leurs intérêts commerciaux en méditerranée. Après s’être laissée emporter par le cours de l’histoire sicilienne, Mazara devint vite une partie de la Magna Graecia, et servit de port à sa ville voisine Selinonte, puis aux Romains, qui assistèrent, au cours de leur domination, à la naissance du fils le plus célèbre de la ville, San Vito, au IIIème siècle après J.C. Après une vie parsemée de miracles, dont la guérison du fils de Dioclétien de l’épilepsie, San Vito fut martyrisé à Rome en 303 après JC par ce même empereur, ingrat.

 

Il faudra attendre les Arabes, qui l’envahirent en 827, pour que le potentiel de Mazara soit pleinement réalisé. Sous leur domination, la ville prit plus d’importance sur l’île en devenant la deuxième ville après Palerme. Aujourd’hui encore des influences maghrébines sont visibles dans les rues de la ville, en particulier dans le quartier historique de la Casbah, où environ 3 000 personnes, principalement des Tunisiens, vivent, travaillent et étudient. Les Arabes développèrent les activités maritimes et commerciales traditionnelles de Mazara, mais en firent aussi un important centre administratif, culturel et juridique.

 

Après les Arabes, les Normands arrivèrent en 1027, avec à leur tête le roi Roger I. Une cathédrale fut construite sur le site d’une mosquée puis de nombreuses autres églises suivirent bientôt, notamment quelques-unes encore visibles de nos jours : la Chiesa di San Nicolo Regale, et la Chiesa della Madonna delle Giummare. Alors qu’il faisait des recherches pour son célèbre « Livre de Roger », commandé par le roi normand Roger II, le grand explorateur, voyageur, géographe et cartographe Ibn Idrisi visita Mazara et en conclut que c’était « une ville superbe et sublime ».

 

Après le règne de l’empereur Frederick II, Mazara del Vallo déclina petit à petit jusqu’à arriver dans un anonymat provincial. Après être passée au travers des tribulations et dominations successives des Aragonais, Bourbon et Habsbourg, elle fut finalement « libérée » par Garibaldi en 1860 pour rejoindre la nouvelle Italie unifiée.

 

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Mazara del Vallo

 

Le grand événement important qui s’ensuivit par la suite dans l’histoire de Mazara del Vallo, survint dans la nuit du 4 Mars 1998. Le capitaine Francesco Adragna et son équipage partirent en bateau pour effectuer leur déplacement nocturne habituel, se dirigeant vers leurs lieux de pêche préférés au large de la côte ouest de la Sicile. Tout se passait comme d’habitude et la prise avait été satisfaisante. Mais soudain, alors qu’ils remontaient l’un des filets, les pêcheurs eurent la surprise de leur vie : s’extirpant de la mer, tête la première, apparaissait une remarquable statue en bronze d’un satyre dansant de deux mètres. Chose encore plus incroyable, quelques mois plus tôt, le même capitaine Adragna avait pêché une jambe en bronze appartenant, comme cela allait être révélé plus tard, à la même statue.

 

Le Satyre dansant est une œuvre d’art, pleine de vigueur, d’enchantement et de mouvement. La tête est rejetée en arrière dans une allégresse toute bachique tandis que les oreilles délimitent une chevelure flottante et que les yeux, remarquablement intacts, sont perçants et un peu fous. Le torse parfait est penché en avant en plein élan, équilibré par une fesse ronde et une jambe aérienne traînant en arrière. On sait peu de choses sur la provenance ou la période de fabrication exactes de la statue, mais les experts estiment qu’elle remonterait à une époque comprise entre le IVème et le Ier siècle avant JC.

 

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Le Satyre

 

Après cinq années de restauration, le Satyre dansant fut exposé pendant quelques mois au Palazzo Montecitorio, siège du Parlement italien à Rome. Depuis lors, lorsqu’elle n’est pas exposée à l’étranger, la statue réside au Museo della Satira Danzante dans le centre de Mazara del Vallo.

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Sciacca
mai 122017

Sciacca se situe sur la côte sud de la Sicile, entre Agrigente et Sélinonte, deux endroits devenus très célèbres pour leur richesse archéologique.

Sciacca en revanche n’est pas connue pour ses découvertes archéologiques, mais plutôt pour ses thermes. Déjà appréciées par les Grecs et les Romains, ces thermes ont inspiré les Sarrasins qui, durant leur longue domination sur la ville, ont donné à la ville le nom de Syak, qui en arabe signifie baignade.

Avec le temps, Sciacca est également devenue célèbre pour sa fabrication de poterie, et en particulier de tuiles. Et ainsi la ville est ornée de tuiles, et même les escaliers du port sont décorés de carreaux de différents artistes.

La grande place du port est le cœur de Sciacca. Elle surplombe la mer et offre une vue fantastique, non seulement sur la mer mais aussi sur la colline et la ville colorée. Sciacca est le premier port de pêche d’Italie ; son port est donc l’endroit le plus animé et le plus dynamique de la ville. Le reste de la ville offre la découverte de divers monuments, dont la cathédrale normande. Ici les styles et les époques se mélangent sans suivre de logique précise.

 

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Port de Sciacca

 

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Il suffit parfois d’une simple découverte archéologique pour relancer une mythique légende.

Lors d’une expédition au large des côtes de la Sicile, une équipe d’archéologues italiens a découvert des lingots dispersés sur le fond marin. Les analyses menées sur ces vestiges témoignent d’une composition inédite qui pourrait bien correspondre à celle de l’orichalque. Décrit dans de nombreux textes antique, ce métal rare proviendrait, selon le philosophe grec Platon, de l’île légendaire d’Atlantide.

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L’épave du bateau

Au total, 39 lingots de forme rectangulaire ont été remontés à la surface. Ils ont été retrouvés aux abords d’une épave gisant dans les eaux peu profondes, à 300 mètres au large de la ville de Gela. L’embarcation aurait échoué il y a près de 2.600 ans. Selon les archéologues, le bateau était en provenance de la Grèce ou de l’Asie mineure et se rendait en Sicile. Elle transportait à bord le métal, destiné à être utilisé comme ornement lorsque, prise dans un violent orage, elle aurait sombré avec son précieux butin dans les profondeurs de la mer. 

 

Selon les historiens, l’orichalque est un alliage ressemblant au laiton, fabriqué à partir de zinc, de charbon et de cuivre. Les lingots nouvellement découverts ont été soumis à une analyse par fluorescence à rayons X afin de mettre en évidence leur composition.Les résultats de cette expérience indiquent une proportion de 75 à 80% de cuivre, de 15 à 20% de zinc et des traces de nickel, de plomb et de fer. Cette caractéristique a ainsi poussé les chercheurs à penser qu’ils se trouvaient face à de l’orichalque.

 

Cette découverte confirme qu’un siècle après sa fondation, Gela est devenue une ville riche avec des artisans spécialisés dans la production d’artéfacts précieux. Ainsi, les lingots étaient très certainement destinés à ces commerces et à la fabrication de nouveaux produits. 

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Licata
mai 122017

La ville de Licata est située au sud de la Sicile, à 60 miles de Malte, 110 miles de Lampedusa, 90 miles de Pantelleria, 140 miles de la Tunisie, et à 350 miles de Corfou.

 

Si Licata est aujourd’hui connue des plaisanciers pour abriter la Marina di Cala del Sole, Phintya, probable nom de la puissante Licata d’époque grecque (IVème siècle av. JC), conserve les traces de son passé.

 

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Licata

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Près de l’hôpital “San Giacomo”, se trouve la grotte rupestre « Ipogeo Stagnone Pontillo » caractérisée par trois grosses colonnes qui soutiennent la voûte. Il s’agissait d’un tombeau monumental ou d’un lieu de culte, de probable origine Néolithique (5.000 av. JC), qui présente des parois décorées avec des graffiti et gravures en différentes langues et de différentes époques témoignant le passage des phéniciens, des ibériques, et des arabes. On y a retrouvé un véritable trésor, le “Tesoretto della Signora”, constitué par des bijoux en or et par 400 pièces d’argent.

 

Un autre site est celui de la Grangela, dans le centre ville. C’est un ancien puits profond 17 mètres, il permettait l’approvisionnement hydrique de la ville.

 

Le phrourion (avant-poste militaire grecque) de Falaride, se trouve au sommet de la colline du mont « Sole » (171 m) sur la mer. Ici se trouvent des pierres mégalithiques disposées à former un mur construit, selon la légende, par Falaride, le tyran d’Agrigente au VI siècle av.JC, passé à l’histoire pour la cruauté d’une de ses inventions : le fameux taureau de bronze, un instrument de torture était chauffé au feu avec, à son intérieur, le coupable. La cruauté de la punition consistait dans le fait que le taureau avait la bouche ouverte, laissant sortir les cris de celui qui était dedans, de façon à ce qu’on aurait cru entendre les mugissements de l’animal, comme s’il était vivant.

 

Aujourd’hui, il y a plusieurs belles plages de baignade à Licata et dans les environs. La Mollarella est une magnifique plage près de Licata, où en 256 avant JC eu lieu la première grande bataille navale de l’histoire entre les Romains et les Puniques, et où le 10 juillet 1943, débarquèrent les fantassins de la marine des Etats-Unis.

 

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Les autres points d’intérêt sont un musée dans l’Hôtel de Ville, la Chiesa Madre, une église bâtie au 16ème siècle, ainsi que le Castello Sant Angelo.

 

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L’île du cap Passero, à l’extrémité sud-est de la Sicile, en mer Ionienne, est haute d’une vingtaine de mètres. Elle tire son nom du cap homonyme. Autrefois, elle constituait uniquement une péninsule reliée à la terre ferme par un isthme sableux.

 

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Isola di Capo Passero

Longue d’à peine 1 300 m et large de 500 m, elle s’étend sur 0,37 km2. Elle se trouve dans le territoire de la commune de Portopalo, dans la province de Syracuse. Le cap est dominé par un phare. Le lieu est connu en raison de la bataille navale qui s’y est déroulée en 1718, au cours de laquelle la flotte espagnole fut déconfite par la flotte anglaise commandée par l’Amiral Sir George Byrn, permettant ainsi à l’Angleterre de faire partie de la Quadruple Alliance, constituée de l’Autriche, la Grande Bretagne, la France et les Pays-Bas.

 

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Archimède
mai 122017

Archimède est né vers 287 av J-C à Syracuse, terre qui est alors objet des convoitises des armées de Rome et de Carthage.

 

On sait assez peu de choses sur sa vie, seuls quelques épisodes sont racontés par Plutarque, écrivain grec très postérieur au scientifique. Tout juste sait-on qu’il est le fils d’un astronome, Phydius, qu’il est ami du roi Hiéron, tyran de Syracuse. On pense aussi qu’il étudia quelques années en Egypte, à Alexandrie, auprès des successeurs d’Euclide.

 

Avant tout, Archimède excelle en géométrie, où il invente des méthodes d’avant-garde. Il calcule notamment la longueur du cercle en l’approchant par des polygones réguliers inscrits et exinscrits. En utilisant des polygones réguliers à 96 côtés, il montre notamment sa célèbre formule d’approximation de pi. Ceci préfigure, près de 2000 ans auparavant, le calcul intégral inventé par Newton et Leibniz. Archimède applique cette méthode d’exhaustion à divers calculs de volume, et prouve par exemple que le volume de la sphère vaut les 2/3 du volume du cylindre circonscrit. Il juge cette découverte si importante qu’il demande à ce qu’elle soit gravée sur sa tombe. Il étudie aussi le déplacement uniforme d’un point sur une droite elle-même en rotation uniforme autour d’un point. La courbe résultante, d’équation polaire r=at, s’appelle désormais spirale d’Archimède.

 

Mais Archimède est surtout connu pour ses travaux en statique et en hydrostatique. Il est l’auteur du célèbre principe : « Tout corps plongé dans un liquide subit, de la part de celui-ci, une poussée exercée du bas vers le haut et égale, en intensité, au poids du volume de liquide déplacé ». La légende raconte qu’il aurait fait cette découverte en réponse à une question du roi de Syracuse, qui se demandait si sa couronne était en or massif. Réfléchissant à ce problème dans son bain, Archimède aurait eu l’idée lumineuse de son principe. Très excité, il serait sorti nu dans la rue en criant « Eurêka! » (j’ai trouvé).

 

Une autre phrase célèbre d’Archimède est le fameux « Donnez-moi un point d’appui, et je soulèverai le monde ». Elle illustre le principe du levier, et ses travaux sur les moments de force. Par ailleurs, Archimède est l’auteur d’un traité sur les centres de gravité.

 

Brillant théoricien, Archimède est aussi un ingénieur qui invente la vis sans fin, ou des machines pour la défense de Syracuse comme la catapulte. Grâce aux créations d’Archimède, Syracuse résistera pendant 3 ans aux Romains lors de la Seconde Guerre Punique. Mais la ville finit par être prise, et Archimède décède lors de l’invasion.

 

La fin de sa vie est décrite ainsi par Plutarque : Comme le destin le voulait, Archimède était en train de résoudre un problème par un diagramme, et avait les yeux et l’esprit fixés sur l’objet de sa réflexion; il ne remarqua pas l’entrée des Romains, ni le fait que la ville ait été prise. Inopinément, un soldat survint et lui demanda de l’accompagner. Comme il refusait d’obtempérer tant que son problème n’était pas résolu, le soldat fou de rage brandit son sabre et le transperça…

 

 

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Mosaïque qui représente la scène précédant la mort d’Archimède, lors de la prise de Syracuse.

On voit Archimède en train de travailler au moment ou un soldat de Marcellus lui enjoint de le suivre.

 

Le général Marcellus qui dirigeait l’armée romaine, et qui avait en haute estime le savant, ne désirait pas la mort d’Archimède et fut navré d’apprendre son décès. Il fit organiser des funérailles grandioses, et sur le tombeau du savant, il fit graver… une sphère et son cylindre circonscrit.

 

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Syracuse
mai 122017

Des tribus Sicules s’étaient installées sur l’île d’Ortygie près de 1000 ans avant notre ère.
Les grecs de Corinthe fondèrent une colonie en 734 av-JC sur cette île, puis avec son essor elle s’étendit sur terre, Syracoussai pris son nom d’une rivière proche : le Syrako.

Le développement de la cité fut important et rapide, et elle mena rapidement ses propres affaires commerciales en méditerranée sans plus dépendre de Carthage.
Gélon, le tyran de la cité de Gela s’empara de la ville en -485, il y transféra une grande population grecque. Elle est devenue ainsi la plus importante cité de Sicile.
Cependant, les visées expansionniste de Gélon causèrent l’hostilité de Carthage.

Alliée avec le tyran Téron d’Agrigente, Syracuse vainquit Carthage à la bataille d’Himeria.
La cité de Gélon pris dès lors un rôle prépondérant, avec notamment une position dominante au sein du commerce méditerranéen. En -474, sous le tyran Hiéron, elle aida la cité grecque de Cumes en Campanie à se débarrasser de la menace étrusque.

La cité a connut un brève intermède démocratique, pendant lequel sa croissance concurrença Athènes. L’opposition se mua en une des guerres les plus sanglantes de l’antiquité.
En -415, les athéniens rassemblèrent une flotte de grande ampleur. Ce fut un fiasco total qui se solda par la perte de leurs vaisseaux et beaucoup de prisonniers.

Un nouveau tyran s’installe sur le trône de Syracuse : Denys l’Ancien, de -405 à – 367. Celui-ci bannit le terme de « tyran ». Il souhaite asseoir son gouvernement sur un consensus populaire qui s’apparente à du clientélisme. C’est sous son règne que la cité atteint l’apogée de sa splendeur et de sa domination sur la Sicile, avec environ 300 000 habitants.
La ville est très nettement agrandie, avec le nouveau quartier de la Neapolis.

Mais le souverain devint très suspicieux vis à vis de son entourage. Craignant sans cesse un complot, il s’enferma de lui-même dans le château d’Ortygie dont il fit une forteresse imprenable.
Son règne est mêlé à plusieurs légendes liées à sa paranoïa, dont celle de l ‘épée de Damoclès. Il aurait fait suspendre une épée au dessus de la tête de ce Damoclès pour lui montrer combien la situation de monarque était précaire et sous pression

A Denys l’Ancien succéda son fils Denys le Jeune en – 367, qui fut un piètre souverain. Agatocle lui succéda, il n’hésita pas à massacrer l’aristocratie pour s’assurer le pouvoir. Il tenta sans succès d’expulser les carthaginois de Sicile avec l’échec à Himeria en -310.

Syracuse était dominée par des tyrans impitoyables, mais souvent curieux pour les arts et les sciences. Ainsi ils se faisaient mécènes de savants et d’écrivains qu’ils invitaient à leur cour : comme Pindare et Eschyle sous Hieron Ier, qui se disait protecteur des poètes. Eschyle fut un père de la tragédie antique, joué dans le théâtre grec de la Neapolis.
Platon fut accueillit sous Denys le Jeune, mais ce dernier ne l’apprécia pas. Il revint à la cour sous Dionisio II qui finalement l’expulsa lui aussi.
Téocrite est probablement originaire de Syracuse. Il « inventa » la poésie bucolique dans laquelle par la suite brilla Virgile.
Archimède, né en -287 accompagna Hiéron II, qui fut le dernier des tyrans de Sicile malgré les l’ingéniosité du savant pour tenter de repousser les romains.

En effet, face à la progression romaine en Italie et à la menace qu’elle faisait peser, Hiéron II entreprit des alliances dont une avec Carthage. Lors de la première guerre punique, Rome débarqua en Sicile, et en -212 Syracuse fut conquise.

La cité demeura la capitale de la province romaine de Sicile, mais elle ne retrouva jamais sa splendeur passée. Elle fut quelques temps occupée par les byzantins. Puis en 878 elle fut pillée par les Sarrasins qui s’y installèrent, ils en furent plus tard délogés par les Normands.
Elle survécu au moyen-âge tant bien que mal .
En 1693, le Val de Noto fut secoué par un tremblement de terre dévastateur. La région connut alors une grande entreprise de reconstruction baroque qui s’exprima de belle façon à Syracuse.

 

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Ortygie, centre historique de Syracuse

 

 

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La Vallée des temples à Agrigente est un site sur lequel ont été érigés une dizaine de temples grecs de style dorique, entre le Ve et le VIe siècle avant Jésus-Christ.

Le site, organisé en une succession de terrasses, offre un merveilleux panorama sur la mer. Il a été classé comme patrimoine de l’humanité par l’Unesco.

Les temples ont été construits en tuf calcaire (une roche très poreuse qui s’effrite facilement) et revêtus de poussières de marbre. Depuis les alignements de colonnes actuels, il faut imaginer de grands lieux de culte dédiés aux Dieux de l’Antiquité : Héra (Junon), Lacinienne, Concorde, Héraclès (Hercule), Zeus (Jupiter), Olympien, Castor et Pollux (Dioscures) et Hephaïstos (Vulcain).

Les vestiges de ces temples témoignent de la richesse de l’ancienne colonie grecque.

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La vallée des Temples, Agrigente

 

 

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Recherchant des vivres sur l’île des Cyclopes, Ulysse et certains membres de son équipage entrèrent dans l’antre de Polyphème, fils de Poséidon et de la nymphe Thoosa et l’un de ces Cyclopes vivant sur cette île. Ulysse et ses douze compagnons s’installèrent dans la caverne, égorgèrent et firent rôtir quelques chevreaux trouvés derrière l’antre, et consommèrent joyeusement de la viande rôtie et du fromage que Polyphème gardait soigneusement dans son habitat.

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Île des Cyclopes (en face d’Aci Trezza)

Le géant Polyphème, à son retour, fit rentrer son troupeau de moutons dans la caverne et ferma l’accès par un énorme bloc de pierre. Une fois à l’intérieur, il constata la présence des treize Grecs, dont Ulysse. Ce dernier lui demanda le respect des lois divines en leur donnant l’hospitalité généreusement. Le Cyclope mangeur d’hommes, n’eut comme réponse que de prendre deux Grecs et les dévorer crus, chair et os, tout en promettant à Ulysse de faire la même chose avec le reste de ses compagnons en les dévorant à chaque fois, deux par deux.

Le lendemain matin, au réveil, le Cyclope, dévora encore deux Grecs, puis partit avec son troupeau tout en prenant soin de bien fermer l’entrée de sa caverne.
Ulysse conscient de la vraie menace de perdre tous ses marins compagnons et se voir être dévoré, par le Cyclope, il décida de recourir à la ruse, donc il tailla et aiguisa durant l’absence du géant une grosse branche d’olivier, puis il la dissimula sous un tas de fumier.

A son retour le soir, Polyphème dévora encore deux Grecs. Ulysse s’approcha de lui et lui proposa aimablement, pour son plaisir de boire du vin : il s’agissait du vin très fort d’Ismaros donné par Maron, que Ulysse avait apporté avec lui quand il avait quitté le navire pour explorer l’île. Trouvant la boisson très délicieuse, Polyphème qui n’avait jamais bu que du lait, demanda à Ulysse de lui servir de ce vin encore et encore, tout en lui promettant de le manger en dernier et pour cela, lui demanda son nom. Ulysse répondit : « Oudéis » ou « Outis », ce qui signifie : « personne ».

Le vin d’Ismaros, que les humains diluaient dans l’eau avant de le boire (vingt portions d’eau pour une portion de vin) fit tomber Polyphème dans un état d’ivresse avancée et dans un sommeil très profond. Profitant de l’occasion, Ulysse et ses compagnons chauffèrent la branche d’olivier qu’ils avaient préparée dans la journée, puis ils crevèrent l’œil unique du Cyclope endormi à l’aide de sa pointe brûlante, rougie au feu.

Polyphème se réveilla brusquement par une douleur atroce et hurla avec toute sa force de sorte que tous ses voisins proches et lointains vinrent à l’extérieur de sa caverne pour le secourir, mais quand ils lui demandèrent de désigner le responsable de sa souffrance, il répondait « Oudéis » (= « Personne »). Alors ses voisins conclurent qu’il s’agissait d’un délire ou d’une épreuve ou malheur divins, alors ils partirent en lui demandant de prier son père Poséidon et de cesser de les déranger par ses cris.

Polyphème désespéré, se dirigea en touchant les murs jusqu’à l’entrée de sa caverne et l’ouvra en déplaçant l’énorme bloc de pierre, puis il essaya de saisir les Grecs qui devaient fuir en cherchant par des mouvements désordonnés de ses mains, mais Ulysse décidant de sortir sain et sauf avec le reste de ses compagnons, les attacha, avec des branches d’osier, chacun sous le ventre d’un bélier tout en laissant un bélier libre devant et un derrière. Ulysse le dernier, s’agrippa à la toison du plus grand bélier, le chef du troupeau.

Le lendemain, à l’aube, Polyphème fit sortir les moutons de son troupeau pour les faire paître, mais au moment où les animaux sortirent de la caverne, il caressa leur dos pour être sûr que les Grecs ne se trouvaient pas parmi eux.

Ulysse sauvé, conduisit le troupeau de Polyphème à bord de son navire et donna l’ordre d’avancer vers le large, puis ironiquement il cria au revoir à Polyphème. Furieux, le Cyclope lança un énorme rocher qui tomba devant le navire, la vague provoquée par la chute de ce rocher le transporta vers le rivage de l’île des Cyclope. Ulysse toujours rassuré par le handicap du Cyclope aveugle, n’hésita pas à dévoiler sa vraie identité, en lui criant « Si quelqu’un te demande qui t’a crevé l’œil, réponds que ce n’était pas Oudéis, mais Odysseus d’Ithaque ».

Polyphème, devant la provocation d’Ulysse, lança un rocher encore plus énorme, il tomba dans l’eau un peu derrière le navire et créa une énorme vague qui transporta cette fois le bateau sur le rivage de l’île située en face de celle des Cyclopes, là où Ulysse rejoignit la majorité des membres de son équipage qui l’attendait impatiemment depuis qu’il était allé explorer l’île des Cyclopes bergers.

Polyphème pria son père Poséidon de se venger d’Ulysse et son équipage d’où les difficultés ultérieures qu’Ulysse rencontrera durant son voyage vers son royaume, Ithaque.

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Le sirocco, qui vient du Sahara, est un des caractéristiques du climat de la Sicile, bien qu’il ne souffle jamais plus de trois jours de suite.

A Palerme où il est particulièrement pénible, il sévit en moyenne douze fois par an, tous les mois, mais surtout en avril ou au moment d’un changement de saison. Il élève ainsi la température jusqu’à une moyenne de 37°C et rend l’atmosphère lourde et irrespirable.

Le Sirocco amène en même temps une grande quantité de poussière rougeâtre, qui recouvre le sol.

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Scoglitti est un petit village de pêcheurs de moins de 4000 habitants, qui fait partie de la commune de Vittoria, sur la côte sud de la Sicile.
En plus de son industrie de la pêche, le village tire une partie substantielle de ses revenus de tourisme.

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Le village accueille une vente aux enchères de la pêche quotidienne, et des événements annuels comme le Festival de Saint-François, et la procession de la Vierge de Portosalvo.

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Noto fait partie des villes incontournables du Baroque de Sicile, avec sept autres villes de la vallée de Noto : Caltagirone, Militello, Catane, Modica, Palazzolo, Raguse et Scicli.

Située au Sud-est de la Sicile, la Noto Antica a été totalement détruite par le tremblement de terre de 1693, qui abîma également d’autres villes du sud de Sicile comme Ragusa, Catane, ou Syracuse.

Au lieu de reconstruire la ville sur ses ruines, la nouvelle ville de Noto a été entièrement construite à 15 km de l’ancienne, selon le style Baroque.

La cathédrale de Noto est en tout point semblable à la Cathédrale St-Louis de Versailles.

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Cathédrale de Noto

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L’Etna est le plus grand volcan actif d’Europe avec un diamètre à la base de plus de 35 Km. Sa superficie correspond à celle de Paris et sa grande banlieue.
Ses premières phases d’édification ont eu lieu en milieu marin, il y a 500 000 ans, dans un golfe peu profond.
Il culmine désormais à plus de 3300 m au dessus de la Méditerranée mais son altitude varie constamment. Ses flancs sont constellés de près de 250 cônes de scories adventifs. Une vaste structure d’effondrement, la Valle del Bove, entaille son flanc est et se retrouve jusqu’en mer Ionienne. Elle s’est formée en plusieurs phases la dernière datant de 4000 ans environ.
Ses éruptions sont très fréquentes et même en phase plus calme il rejette d’énormes quantités de gaz depuis ses cratères sommitaux. Ces derniers sont au nombre de 4 : la Voragine (formée en 1947), la Bocca Nuova (née en 1968), le cratère nord-est (né en 1911) et le cratère sud-est (apparu en 1971). Depuis plusieurs années les éruptions se concentrent dans les cratères sommitaux mais aussi plus bas, le long d’une importante zone de fracture orientée grossièrement nord / sud.
Les éruptions de juillet 2001 et octobre 2002 en sont les témoins parmi les plus récents. Le risque majeur sur ce volcan demeure l’occurrence à moyen terme d’une éruption excentrique, c’est à dire sur les basses pentes du volcan, là où la densité de population est très élevée. La dernière de ce type s’est produite en 1669 et a entraîné la destruction partielle de la ville de Catane.

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L’Etna, depuis la port de Catane

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Le drapeau reproduit au centre l’emblème millénaire de la Sicile, la Trinacria, représentant une Triskèle couleur chair avec le visage de la Gorgone et les épis.

Les couleurs des armoiries siciliennes, diagonalement disposées, sont le jaune municipal de la ville de Palerme et le rouge écarlate municipal de la commune sicilienne de Corleone, qui fut la première à suivre l’exemple de Palerme dans la sanglante révolte anti-Français des Vêpres siciliennes, qui débuta à Palerme, le 30 Mars 1282, lorsqu’un sbire français offensa une jeune sicilienne aux Vêpres.

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Ce drapeau a été officiellement adopté par la Région Sicilienne en 2000. La Sicile était alors l’unique et dernière région d’Europe à ne pas en avoir.

Mais ce drapeau date en réalité de 1943. Il s’agissait du drapeau du Mouvement pour l’Indépendance de la Sicile. Aujourd’hui, c’est le drapeau de l’Autonomie Sicilienne, conquise en 1946, par les indépendantistes.

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L’histoire de Taormine est l’histoire de la Sicile se confondent : les Grecs, les Romains, les Byzantins, les Arabes, les Normands, les Souabes, les Français et les Espagnols sont tous venus, ont vu, ont conquis, et sont partis.
Tauromenium, construit sur le mont Tauro, a été fondé par Andromacus à la demande de Denys le Tyran de Syracuse en 392 avant J.-C. La première guerre punique a vu Taormine tomber aux mains des Romains en 212 avant J.C. puis la ville est devenue un lieu de vacances apprécié des patriciens et des sénateurs, commençant ainsi la longue histoire de Taormine en tant que destination touristique.
Après la chute de l’Empire romain, les Byzantins vinrent uniquement pour être repoussés par les Arabes en 962. Ils en changèrent le nom pour l’appeler Almoezia et entreprirent d’introduire de nouvelles pratiques agricoles (l’irrigation et l’agriculture d’agrumes) et d’autres passe-temps plus cérébraux tels que la philosophie, la médecine et les mathématiques. Taormine a continué à prospérer à la fois au niveau culturel et économique, avec l’arrivée des Normands en 1079, qui, sous le règne de Roger de Hauteville, boutèrent les Arabes hors de Sicile.
Après une courte période de domination souabe, sous Frédéric II, le pape nomma Charles d’Anjou roi de Sicile. Les habitants de Taormine refusèrent de reconnaître cet intrus comme leur roi et, tout comme un grand nombre d’autres villes siciliennes, ils rejoignirent la révolte contre la domination française au cours des Vêpres siciliennes de 1282.
Une centaine d’années d’incertitude suivirent avant que les Espagnols ne prennent le relais. De toute évidence marqués par Taormine, ils choisirent Palazzo Corvaja comme siège de leur parlement sicilien.
De nos jours, Taormine vit du tourisme. Les visiteurs viennent de chaque coin du monde pour voir son théâtre gréco-romain, flâner le long de ses ruelles médiévales parfaitement conservées, admirer ses vues spectaculaires sur l’Etna et se plonger dans l’atmosphère emblématique de la Méditerranée.

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Théatre de Taormina

La principale attraction est, sans conteste, le théâtre. Accueillant toutes sortes d’événements, notamment des pièces de théâtre, des défilés de mode, des concerts et des festivals de cinéma, le Teatro Greco, comme son nom l’indique, a vu le jour au 3ème siècle avant J.C., lorsqu’il présenta des interprétations d’œuvres d’Eschyle, Sophocle, Euripide et Aristophane. Initialement assez petit, il a été agrandi par les Romains pour accueillir les spectacles théâtraux grandioses qui leurs sont propres. Les points de vue depuis le théâtre sont spectaculaires, englobant l’Etna et son panache de fumée, ainsi que la baie de Naxos en contre-bas.

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En Italie du Sud et en Sicile, Roger II s’est fait roi avec l’appui du pape. Il a étendu son influence au-delà de la péninsule et de la grande île, jusque sur les côtes de l’Ifriqiya (Afrique). Mieux, le Normand a fondé un régime original, influencé tant par ses origines personnelles que par les cultures locales, grecque et musulmane.

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Le Royaume de Sicile, en 1154

 

Un héritage à assumer
Le roi normand s’éteint en 1154, à l’apogée de son pouvoir et ce malgré les premières difficultés en Orient et en Afrique. Lui succède son quatrième fils, Guillaume, qui a déjà près de trente ans. Il va jouir a posteriori d’une réputation peu flatteuse, et sera surnommé Guillaume « le Mauvais», entre autres à cause de son goût trop prononcé pour la gent féminine. Pourtant, il reprend le pouvoir de son père avec habileté, et sur les mêmes bases : contrôle des agités vassaux en s’appuyant sur des locaux, construction de nouveaux édifices qui deviennent des joyaux de l’art sicilo-normand telle la Ziza, commencée sous son règne, mode de vie à la cour très proche de celui d’un émir (harem,…). En revanche, il se fait moins ambitieux en politique extérieure en arrêtant l’expansion normande en Afrique et en stoppant un temps les offensives contre Byzance.
Cependant, ses choix s’avèrent risqués car il décide comme son père de s’appuyer sur Maion de Bari, « émir des émirs », ce qui rend encore plus jaloux les barons normands. Ces derniers reçoivent alors le soutien du basileus Manuel Comnène : Bari tombe sous le joug byzantin, et les vassaux italiens de Guillaume Ier se rebellent. Le roi normand a entretemps rompu avec le pape Hadrien IV, qui a couronné Frédéric Ier Barberousse et bénéficie de son soutien. Malgré sa position très isolée, Guillaume Ier parvient dès l’année 1156 à retourner la situation en sa faveur, montrant ainsi qu’il est bien un Hauteville : il écrase les rebelles en Sicile, puis rase Bari et fait le siège de Bénévent où il soumet le pape, comme l’avaient fait ses glorieux aïeuls, en l’obligeant à lui redonner sa légitimité sur l’Apulie et la Calabre, tout en retirant la principauté de Capoue à un autre Normand, Robert II.
Comble de malheur pour le pape, l’empereur Frédéric Ier l’attaque en Italie du Nord. Guillaume le Mauvais compte tout de même se venger des Byzantins : il attaque en 1157 et contraint Manuel Comnène à signer une paix de trente ans l’année suivante.
Le royaume normand entre alors dans une courte période de calme, grâce à des relations qui s’améliorent avec le pape suite à l’élection d’Alexandre III. Les Normands soutiennent d’ailleurs celui-ci contre Frédéric Barberousse : ils repoussent l’attaque de Christian de Mayence en Campanie en 1165, et rétablissent Alexandre III au détriment de l’antipape Pascal III.

Entretemps, Guillaume Ier a toutefois dû gérer une crise interne grave, suite à l’assassinat de Maion de Bari en 1160. La conspiration a mouillé plusieurs barons normands importants, et jusqu’à l’archevêque de Palerme en personne. Le roi lui-même échappe à la mort en 1161, et commence alors une campagne de punition sanglante dans toute l’Italie du Sud et la Sicile. Guillaume Ier rétablit son pouvoir, mais le royaume est cependant affaibli quand il meurt en 1166 et laisse le trône à son fils.

 

La fin de l’impérialisme normand en Méditerranée
C’est Marguerite de Sicile, mère du jeune roi de douze ans, qui assure la régence. Elle est aidée dans sa tâche par Etienne du Perche, fils de Rotrou II Comte du Perche, et proche des Plantagenêts. Etienne du Perche s’est fait connaître durant les troubles des années 1160, lorsque le roi a échappé à la mort : il est accusé d’avoir laissé éclater des « pogroms » anti-musulmans et est très mal vu par les locaux, jusque dans la plus haute administration. Nommé archevêque de Palerme en 1167, il doit fuir l’année suivante sous la menace d’une révolte.
Lorsque Guillaume II atteint sa majorité, le royaume normand est relativement apaisé, et il le gère au mieux, ce qui lui permettra, au contraire de son père, d’être surnommé « le Bon ». Le souverain décide alors de reprendre la politique impériale de son grand-père Roger II. En effet, sous le règne de Guillaume Ier, les Normands ont perdu leurs possessions en Afrique sous les coups des Almohades. Le nouveau roi décide de s’allier avec ces derniers, et signe un traité relativement avantageux : il semblerait qu’il ait obtenu, en 1180, qu’une présence normande soit maintenue à Mahdiya et Zawîla, mais surtout le paiement du tribut décidé sous le règne de Roger II, pour une protection contre les pirates et des avantages dans l’approvisionnement en céréales, ainsi qu’une paix avec les Almohades pour dix ans.
Le problème de l’Ifriqiya réglé, Guillaume II peut se tourner vers l’Orient. Après un échec lors d’une tentative sur Alexandrie en 1174, puis sur les Baléares au début des années 1180, il se rabat sur l’ennemi de toujours des Normands : l’Empire byzantin. Il est appelé par des opposants au basileus Adronic Comnène, et marche sur Durazzo en 1185. Ses troupes ravagent la Grèce un siècle après celles de son aïeul Robert Guiscard, et Thessalonique est une nouvelle fois pillée.
Mais, alors que sa flotte se dirige vers Constantinople, son armée est vaincue sur le Strymon le 7 novembre 1185. L’ambition impériale normande se brise définitivement, malgré l’envoi par Guillaume II d’une flotte au large de la Syrie pour réagir à la prise de Jérusalem par Saladin en 1187. 

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Le Christ couronnant Guillaume II
Mosaïque de la cathédrale de Montreale

 

L’agonie de la Sicile normande
Guillaume le Bon (« souverain estimé et aimé de ses sujets » selon Dante) décède prématurément en 1189, alors qu’il a prévu de participer à la croisade pour reconquérir la Ville sainte. Il s’est rapproché depuis plusieurs années de la famille Plantagenêt (héritière elle aussi des Normands, mais…de Normandie) en épousant Jeanne, fille d’Henri II et donc sœur de Richard Cœur de Lion, et s’oppose parallèlement aux ambitions de Frédéric Barberousse sur l’Italie. L’empereur germanique attaque la péninsule à plusieurs reprises, sans succès. Au congrès de Venise, en 1177, le roi normand joue un rôle important : la paix est signée entre Alexandre III et Frédéric Barberousse, mais aussi entre ce dernier et la Sicile normande de Guillaume II. Mais dans la lignée de cette trêve, les souverains arrangent le mariage de Constance, fille posthume de Roger II, avec Henri, fils de Frédéric Ier. Les conséquences sont catastrophiques pour l’héritage normand.
En effet, Guillaume II meurt à seulement trente-six ans et surtout sans successeur. Constance est donc l’héritière légitime, alors que l’année suivante son mari devient Henri VI et accède au trône du Saint Empire Germanique. Ainsi, la Sicile normande tombe sous la coupe de l’Empire. Les barons normands ne veulent évidemment pas devenir les vassaux d’un pays qu’ils ont toujours combattu, qu’ils aient été d’accord ou pas avec les rois normands qui les tenaient éloignés du pouvoir. Ils élisent donc l’un des leurs, Tancrède de Lecce, bâtard de Roger, l’un des fils de Roger II, mort prématurément. Le conflit éclate avec Constance, qui compte tout de même des partisans sur l’île, au moment même où Richard Cœur de Lion et Philippe Auguste font escale en Sicile sur leur route pour la Terre sainte. Celui qui peut être considéré comme le dernier roi normand est vaincu par les troupes d’Henri VI et meurt à Palerme en 1194. Le 25 décembre de la même année, l’empereur germanique se fait couronner roi de Sicile en la cathédrale de Palerme et met fin à la dynastie normande.

 

Frédéric II Hohenstaufen, un héritage normand
L’empereur est connu pour sa cruauté, et il n’en a pas fini avec les Normands. Il profite de la cérémonie et du prétexte d’un complot contre lui pour faire prisonnière toute l’aristocratie normande ainsi que la famille de Tancrède de Lecce, dont le jeune Guillaume III qui avait pourtant renoncé au trône. Ils sont déportés en Allemagne avec un immense butin, parmi lequel les insignes de la royauté normande et la célèbre cape de Roger II. Les derniers barons normands encore sur l’île se révoltent en 1197, mais ils sont écrasés : l’empereur ordonne alors de crever les yeux des prisonniers en Allemagne, dont Guillaume III, qui meurt en captivité.
L’empereur meurt néanmoins devant Palerme le 28 septembre 1197, de raisons obscures. C’est son fils Frédéric II Hohenstaufen qui lui succède : il est normand par sa mère, et va en partie prolonger cet héritage par sa façon de gouverner. En effet, après ses difficultés d’accession au trône, il va mettre en place un régime qui va rappeler à maints égards celui de Roger II et de ses successeurs : polyglotte, il s’intéressera beaucoup à la culture grecque et encore plus arabe et islamique. Il sera accusé par certains de tenir un harem, et de se comporter comme un souverain oriental. Les mêmes griefs reprochés aux défunts rois normands de Sicile…

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Au VIIIe siècle, les « Normands », littéralement « hommes du Nord », désignaient des pirates scandinaves dont les nombreux raids sur les côtes européennes semaient la terreur. En 878, ces Vikings envahissent l’Angleterre qui devient un royaume anglo-scandinave.
Après leur attaque repoussée sur Paris en 945, ils s’installent à l’embouchure de la Seine. Quelques années plus tard, le roi Charles le Chauve leur cède la future « Normandie ».

 

Des Normands en Italie
Au début du XIe siècle, quelques aventuriers venus de Normandie arrivent en Italie. D’abord mercenaires, ils imposent leur domination dans le Sud. Robert de Hauteville s’empare du duché de Naples en 1049 tandis que son frère Roger enlève la Sicile aux Arabes entre 1061 et 1091. Fait comte de Sicile, ce dernier administre un vaste empire maritime depuis Palerme. Son fils Roger II lui succède en 1101 et devient le premier roi de Sicile. Sous son règne, l’île connaît une période de grande prospérité économique et culturelle.
Située au cœur de la Méditerranée, la Sicile a été convoitée et colonisée depuis la plus lointaine Antiquité. Phéniciens, Grecs, Carthaginois, Romains, Byzantins et Arabes s’y sont succédé en y laissant de nombreux vestiges archéologiques. L’implantation des Normands au XIe siècle est extraordinairement rapide. À peine soixante années leur sont nécessaires pour se constituer un vaste empire qui s’étend du sud de l’Italie à la Tunisie, de la Dalmatie aux îles Ioniennes. Bons chefs militaires, les Normands savent tirer profit des divisions qui opposent alors les émirs de Sicile. Face à une population majoritairement musulmane mais qui compte aussi de nombreux juifs et chrétiens orthodoxes, les Normands jouent en quelque sorte le rôle d’arbitre et mettent en place un système politique original mêlant des apports divers.

 

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Lecture de la scène extraite de la tapisserie de Bayeux :

« MESSANAM. NORMANNI CLAVES RAMETTAE ACCIPIVNT. RAMETTA. SED NON VALENT CASTRVM IOHANNIS CAPERE SARACENORVM OB INGENTI NVMERO » =  « Les Normands se font remettre les clés de Rametta. Mais ils ne parviennent pas à prendre Castrogiovani, à cause du grand nombre de Sarrasins qui s’y trouvent. »

Cette scène illustre le début de la conquête de la Sicile qui sera longue et difficile face à la résistance des Sarrasins. En 1091, toutes les cités siciliennes sont soumises. En 1090, les Normands ont même pris Malte.  

 

 

Roger II, un roi éclairé
Pour asseoir son pouvoir, Roger II prône la tolérance religieuse, adopte les coutumes locales et se tourne progressivement vers Byzance. Le roi s’appuie sur toutes les populations, intègre les musulmans à la cour et concentre tous les organes du pouvoir, toute l’autorité à Palerme, interdisant ainsi la constitution de fiefs locaux dans son empire. Son pouvoir est centralisé et fort, mais le roi reste tolérant et ouvert sur toutes les cultures. Dans la période mouvementée des croisades, la Sicile fait figure d’exception. Chacun y pratique librement son culte, quelles que soient ses coutumes et ses mœurs. À la cour, on parle l’arabe autant que la langue d’oïl, mais encore le latin et le grec que le roi maîtrise parfaitement.

Le 25 décembre 1130, ayant acquis le suffrage de ses pairs, ROGER II est couronné à Palerme dans une cérémonie d’une magnificence inouïe.

Au royaume de Sicile, à cheval sur la Méditerranée et sur deux continents, l’arabe fournit un principe d’unité et de continuité avec le passé. Renouant avec les califes « abbassides », Roger II encourage l’épanouissement d’une culture arabe riche et variée. Palerme rayonne alors dans toute la Méditerranée et accueille d’excellents artistes et savants comme Al-Idrîsî.
Dirigé par le roi lui-même, son ouvrage de Géographie affirme pleinement, en arabe, la gloire d’un royaume riche et pacifié, et celle d’un prince sage, serviteur du savoir.

 

( lire la suite : La Sicile normande : (2) la fin du rêve)

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Les îles Egade
avril 272015

Allongées à quelques kilomètres au large des côtes de Trapani (ouest de la Sicile), telles des baleines géantes partiellement immergées, les trois îles Égades ont beaucoup de charme et de diversité à apporter.

Avec une population permanente d’environ 5 000 personnes réparties sur les trois îles, les Égades sont fières de leur long passé et n’ont pratiquement pas changé au fil des ans. Il est encore possible de trouver des baies et des criques isolées, des sentiers de montagne déserts et un rythme de vie extrêmement relaxant.

Les îles ont été un haut-lieu historique, notamment en 241 avant JC, lorsque la première guerre punique prit fin ici. Catulus vainquit la flotte carthaginoise à cet endroit, et un traité par lequel la Sicile était remise à l’Empire romain fut signé.

Cependant, l’histoire remonte encore bien plus loin en arrière. Sur Favignana (la plus grande et la plus peuplée des îles) comme sur Levanzo (la plus petite), on peut voir des peintures rupestres paléolithiques et néolithiques. La plus célèbre d’entre elles, est la « Grotta del Genovese » sur Levanzo. Découverts seulement en 1949, ces incisions et graffiti faits de charbon de bois et de graisses animales, montrent des scènes de la vie quotidienne, relatant notamment la pêche au thon, l’élevage et même la danse.

En 1874, les îles ont été achetées par la puissante famille Florio dont les intérêts commerciaux comprenaient l’extraction de soufre, la pêche au thon et bien sûr le vin de Marsala. Encore aujourd’hui, les Égades abritent la plus grande pêcherie de thon de toute la Sicile et des milliers de gens se pressent ici chaque année pour regarder l’abattage traditionnel du thon, La Mattanza.

 

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Les îles Egade

 

Favignana, ou La Farfalla, comme elle est souvent appelée ici en raison de sa forme de papillon, est la plus grande et la plus importante des îles. Elle se trouve à environ 16 kilomètes de la côte de Trapani et constitue une destination touristique populaire durant les mois d’été, en grande partie grâce à ses eaux cristallines bleu azur dans des baies telles que Cala Rossa. 

La ville principale, également connue sous le nom de Favignana, comporte un petit port et est dominée par le Fort de Santa Caterina ; celui-ci fut construit à l’origine par les Arabes comme tour de guet, fut ensuite agrandi par les Normands, et enfin utilisé comme prison par les rois Bourbons. Avec ses deux piazzas principales et ses maisons basses méditerranéennes, la ville est assez jolie. Elle abrite également deux bâtiments qui témoignent de l’influence de la famille Florio : le Palazzo Florio, construit en 1876 aux abords du port, et la grande charpente abandonnée de la pêche au thon de Florio. 

Mais ce que la plupart des gens viennent chercher ici, ce sont ses eaux cristallines qui offrent d’excellentes possibilités de baignade et de plongée sous-marine, en particulier dans les grottes sous-marines de Grotta Azzurra, Grotta dei Sospiri (sospiri signifiant « soupirs », il est dit que la grotte gémit pendant l’hiver), et dans la Grotta degli Innamorati (la Grotte des amoureux).

Levanzo est la plus petite des Égades, mais n’en est pas moins accueillante pour autant. Elle est très vallonnée, même si son point culminant, le « Pizzo dei Monaco », ne s’élève qu’à 278 m. Une grande partie de la côte est constituée de falaises rocheuses spectaculaires, mais elle comporte aussi quelques plages magnifiques. Tout est réduit au minimum : 1 village (Cala Dogana), 1 route, 2 magasins, 2 hôtels et 2 restaurants. Le calme et la tranquillité sont assurés. 

Marettimo est la plus isolée des îles Égades, située à 24 kilomètres de la côte de Trapani. À ce titre, elle est particulièrement bien préservée, à la fois au niveau de sa vie marine et de son arrière-pays montagneux et accidenté. De spectaculaires falaises de calcaire plongent dans la mer bleu cobalt, des panoramas sans fin abondent, et les chemins de montagne se prêtent à la marche. 

Le petit village de Marettimo abrite quelques restaurants servant un poisson frais. Certains pêcheurs locaux se font un plaisir d´accompagner les visiteurs dans une excursion en bateau autour de l’île, pour voir ses nombreuses grottes dont l’une, la Grotta del Cammello, accueille une plage de galets et les vestiges d’une colonie romaine.

Il est très facile de se rendre dans les îles Égades. Il suffit d´emprunter l’un des fréquents hydroglisseurs depuis Trapani ou Marsala.

 

Lire aussi : 

Pantelleria

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La Sicile est la plus grande île de la méditerranée.

Séparée du continent par le détroit de Messine, elle est baignée par la mer Ionienne, la mer Tyrrhénienne et la mer de Sicile.  

 

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Sicile : la plus grande île de la méditerranée

 

La région se répartit en plusieurs provinces: Palerme (chef-lieu), Agrigente, Catane, Caltanissetta, Enna, Messine, Raguse, Syracuse et Trapani.

La Sicile est aussi entourée de nombreuses îles : les îles Éoliennes, les îles Égadesles îles Pélages, l’île de Pantelleria et l’île d’Ustica.

 

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La sicile et ses îles

 

 

On ne manquera pas de citer les imposants volcans, parmi lesquels l’Etna et le Stromboli, encore actifs. 

On y trouve de nombreux sites archéologiques, qui témoignent des origines lointaines du peuple de la Trinacria, ancien nom de la Sicile.

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Mer de Sicile
mai 112017

La mer de Sicile est une subdivision de la mer Méditerranée.

Elle est située dans un triangle entre la Sicile au nord, Malte à l’est, la Tunisie au sud-ouest.

Elle est délimitée par le Canal de Sicile, le Canal de Malte et le canal de Pantelleria.

 

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Mer de Sicile

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Mer Ionienne
mai 112017

La Mer Ionienne est une partie de la mer Méditerranée comprise entre l’Albanie méridionale et la Grèce à l’est, la Calabre et la Sicile à l’Ouest s’ouvrant au Nord sur la mer Adriatique.

 

Son nom remonte probablement à l’époque où les Ioniens étaient encore maîtres des rives méridionales du golfe de Corinthe, la future Achaïe, on bien, peut-être, à l’époque de la colonisation, lorsque les navigateurs et colons ioniens commencèrent d’essaimer sur les rivages septentrionaux et occidentaux de cette mer. Les anciens, pratiquant volontiers l’étymologie par calembour, indiquaient comme origine du nom les voyages supposés d’Io ou ceux d’Ion dans ces parages.

 

Le nom de mer Ionienne fut appliqué d’abord au détroit compris entre l’île de Corfou et le talon de la botte italienne, c’est à dire à l’entrée de l’Adriatique, et, par extension, à l’Adriatique entière ou à sa partie méridionale. C’est dans cette acception que l’emploient Hérodote et Thucydide. Il faut arriver à Polybe pour qu’on appelle mer Ionienne l’espace compris entre la Sicile et la Grèce.

 

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Mer Ionienne

 

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Le Canal de Sicile

Le Canal de Malte

 

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La pointe sud-ouest de la Sicile est surnommée la « Sicile africaine », pour plusieurs raisons : sa proximité avec la Tunisie, son climat, ses villages aux maisons blanches et aux toits en terrasses… On y mange même du couscous au poisson. C’est aussi la terre des oliviers et des vignobles, de l’intérieur aride et du littoral au bleu profond.
Les lieux incontournables en Sicile africaine sont les suivants: Agrigente, Alcamo, Borgo Bonsignore, Buseto Palizzolo, Caltabellotta, Cammarata, Castellammare del Golfo, Castelvetrano, Cattolica Eraclea, Custonaci, Erice, Falconara, Gela, Île de Mozia, l’île de Pantelleria, les îles Egade, Lampedusa, Licata, Marinella di Selinunte, Marsala, Mazara del Vallo, Menfi, Naro, Nubia, Paceco, Palma di Montechiaro, Petrosino, Pizzolungo, Porto Empedocle, Racalmuto, Realmonte, Réserve naturelle de Torre Salsa, Réserve naturelle du Zingaro, San Leone, San Vito lo Capo, Scala dei Turchi, Sciacca, Scopello, Ségeste, Selinunte, Siculiana, Trapani, Valderice.

 

 

Lire aussi :  

La vallée des Temples

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